24 février 2000 |
Dix étudiantes et un étudiant de la Faculté de médecine, ainsi qu'une étudiante à la Faculté de philosophie, ont décidé d'aller prêter main forte, l'été prochain, au personnel médical à l'oeuvre dans des hôpitaux et dispensaires de certaines régions du Honduras et du Cameroun. Ces jeunes, supervisés par les Filles de Jésus, une communauté religieuse active dans ces coins du monde, sollicitent présentement vos dons pour mener à bien leur projet humanitaire.
Les systèmes de santé au Honduras et au Cameroun,
comme ceux de la presque totalité des pays de l'Amérique
centrale et de l'Afrique, se trouvent dans un état lamentable:
infrastructures déficientes, ressources matérielles
et humaines limitées, incapacité financière
pour la majorité de la population de défrayer les
coûts des services et des médicaments. Le personnel
médical y déploie beaucoup d'énergies pour
pallier le plus urgent mais il ne fournit pas à la demande.
Et que dire de tous les beaux projets de prévention et
de réadaptation qui demeurent toujours des voeux pieux.
Les douze étudiantes et étudiant de l'Université
Laval , sensibles à cette misère, ont donc voulu
apporter leur aide à ces populations dans le besoin.
Des contacts stratégiques
Le projet étudiant a commencé à se concrétiser
grâce à l'appui de Hayat, une infirmière
auxiliaire, originaire d'Éthiopie, qui soutient des jeunes
dans l'organisation de stages humanitaires à l'étranger.
" Hayat est une femme extraordinaire qui croit en la jeunesse
et en l'aide humanitaire, raconte Dominique Belisle. Elle nous
a mis en contact avec la communauté des Filles de Jésus
du Cap-de-la-Madeleine qui a pris le relais en trouvant des familles
d'accueil et des superviseurs sur le terrain." "Ce
partenariat avec une communauté religieuse, déjà
bien installée au Honduras et au Cameroun, vise à
inscrire nos initiatives dans un cadre d'actions plus large ",
précise Nathalie Gagnon.
Sur place, les futurs médecins assisteront, dans leurs tâches quotidiennes, les médecins et infirmières des hôpitaux et dispensaires de Cholutecu, Danli et San Marcos de Colòn, au Honduras, et Meiganga, Ngaoundéré et Nkoteng, au Cameroun. Mais ils veulent, surtout, faire de la prévention et de la réadaptation, deux domaines forts utiles qui demandent peu d'équipements, mais qui demeurent négligés, faute de moyens. "Nous allons aussi apporter une aide sur le plan humain, en écoutant et supportant les gens ", ajoute Caroline Laberge. Anick Boudreau, l'étudiante en philosophie, participera, de son côté, à un programme d'alphabétisation au Cameroun.
Au retour, le groupe compte bien retransmettre aux gens d'ici une parcelle de ses nouveaux savoirs pour les sensibiliser aux inégalités Nord-Sud, par le biais, entre autres, de tournées dans les écoles et d'entrevues accordées à différents médias. " Par les temps qui courent, les Québécois chialent sur la situation dans les urgences des hôpitaux, mais s'ils jettaient un coup d'oeil du côté des pays en voie de développement, ils se rendraient vite compte qu'ils sont vraiment choyés ", soutient Lise Thériault.
Pour mener à terme l'action entreprise, les étudiants doivent amasser, grosso modo, 35 000 $. De ce montant, 6 000 $ seront redistribués directement aux villes et villages d'accueil pour pallier des besoins criants. On peut faire un don par chèque libellé à "Deux continents, un projet", et l'expédier à l'adresse suivante: Filles de Jésus, a/s Jacqueline Proteau, 566, rue Notre-Dame, Cap-de-la-Madeleine, Québec, G8T 4G7. Un reçu d'impôt est fourni sur demande. Pour informations: Caroline Laberge, 656-7777, poste 10 998.
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