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3 février 2000 ![]() |
Le journal Au Fil des événements, dans son édition du 27 janvier 2000, laissait croire sous un titre accrocheur et pour le moins trompeur, que le conseil d'administration de l'Université Laval avait approuvé une entente intervenue avec l'Association du personnel administratif professionnel de l'Université Laval (APAPUL). Il nous apparaît essentiel de rectifier immédiatement les faits et, de ce fait, informer correctement les lectrices et lecteurs de ce journal qu'aucune entente n'est intervenue entre l'APAPUL et l'Université.
La vérité, c'est que le conseil d'administration de l'Université Laval a refusé de garantir au personnel professionnel les mêmes taux de redressement des échelles de salaire que ceux des secteurs public et parapublic, alors que le même conseil d'administration a donné cette garantie au SEUL, il y a tout juste quelques mois. Pourtant, le projet d'entente atteignait les objectifs financiers majeurs annoncés par l'Université au début des négociations et comportait les caractéristiques suivantes :
- une durée exceptionnelle de cinq ans, assurant de ce fait, pour une période plus longue, des relations de travail harmonieuses dans un climat de collaboration;
- un congé de cotisation patronale au régime de retraite de 8,5 % de la masse salariale, pour un minimum de trois ans, pouvant s'étendre à cinq ans (par comparaison à 2 % de la masse salariale pour deux ans dans la fonction publique), ce qui représente pour l'Université une économie entre 9 et 15 millions de dollars;
- un nouveau plan de classification simplifié qui réduit les 200 fonctions existantes à moins de 40, assurant une simplification administrative importante et conduisant à l'abolition de comités paritaires;
- un nombre d'échelles de salaire réduit de 18 à 5 facilitant ainsi l'administration de la rémunération et positionnant favorablement l'organisation en vue de l'application de la Loi sur l'équité salariale; des économies immédiates, qui iront en s'accroissant substantiellement à moyen et à long terme, seront réalisées par le ralentissement de la croissance à l'intérieur des échelles;
- une stabilisation du coût de l'assurance collective pour l'Université, lui permettant de récupérer les surplus accumulés pour les affecter à d'autres fins, et prévoyant la mise en place d'un mécanisme pour contrôler la croissance des coûts d'assurance pour le personnel assuré;
- l'élimination, pour l'Université, de l'obligation de continuer à verser, de façon permanente, le 1 % (0,9709 %) additionnel de la masse salariale pour les assurances, comme elle continue d'ailleurs de le faire pour les professeures et professeurs;
- la cessation de la mise en service des appoints de rente coûteux et lourds à administrer pour l'Université et leur remplacement par un mécanisme dont l'essentiel est à la charge du régime de retraite, l'Université Laval réalisant ainsi une économie de 23 millions de dollars à même les surplus du régime (une économie de plus de 30 000 $ par personne puisée à même le patrimoine de retraite de chaque membre);
- le transfert, au comité de retraite, d'opérations administratives jusque-là assumées par l'Université.
Les concessions ultimes des négociateurs de l'APAPUL, pour en arriver à un projet d'entente acceptable, ont été faites sur la foi de représentations à l'effet que les taux de redressement des échelles de salaire du personnel professionnel seraient les mêmes que ceux que le gouvernement accorderait aux employés des secteurs public et parapublic. C'est à plus de 97 % que les membres de l'APAPUL, réunis en assemblée générale le 19 janvier dernier, ont demandé à l'Université de respecter sa parole pour mettre fin à une situation qui est perçue comme injuste, inéquitable, illogique, voire méprisante, et qui dure depuis trop longtemps.
Comment accepter cette attitude qui véhicule un message démotivant et démobilisant pour le personnel professionnel? Comment peut-on suivre la Direction de notre institution, dans ces temps difficiles, et où les défis sont de taille, alors que de façon originale par rapport aux autres universités, elle opte pour tenir en otage son personnel professionnel et créer ainsi une iniquité face à nos pairs? À l'Université d'agir et de briser l'impasse dans laquelle elle nous a menés.
Pour les membres du conseil d'administration de l'APAPUL,
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