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20 janvier 2000 ![]() |
Une première à l'Université Laval: 12 étudiantes, en fin de scolarité, du Baccalauréat en éducation au préscolaire et en enseignement primaire (BÉPEP) effectuent, depuis le 17 janvier, un stage de dix semaines dans quatre écoles de Saint-Louis, une ville située à 264 km au nord de Dakar, la capitale du Sénégal. Ce projet, financé en partie par l'Agence canadienne de développement international (ACDI), s'inscrit dans le programme stages-jeunesse de la Fondation Paul-Gérin-Lajoie, un organisme de coopération internationale qui oeuvre dans le domaine de l'éducation depuis une vingtaine d'années. | ![]() |
"La multiethnicité devient une réalité incontournable dans les écoles au Québec. Les stages en enseignement à l'étranger visent donc à développer l'habileté des futurs enseignants à faire face à ce nouveau contexte socioculturel", explique Hugues Lavoie, chargé de projet de la Fondation Paul- Gérin-Lajoie. "Sur place, par le biais des échanges avec les enseignants, les stagiaires apportent un bagage de nouvelles connaissances en pédagogie qui pourra servir à orienter les réformes de l'éducation. Dans le cas du Sénégal, un des objectifs de la Fondation consiste à tisser des liens plus étroits entre l'école et la famille. Comme c'est une des forces du Québec, nous souhaitons, plus spécifiquement, que les stagiaires participent activement à des projets qui vont dans ce sens."
S'imprégner de la culture
Sur le terrain, les trois ou quatre premières semaines
seront consacrées à la familiarisation avec les
enfants, les programmes et la culture. "Le but premier n'est
pas d'imposer notre vision de l'enseignement, mais plutôt
de se sensibiliser à un milieu éducatif francophone
différent de celui du Québec, fait remarquer Pauline
Desrosiers, chargée de formation pratique. Par la suite,
les étudiantes collaboreront graduellement à ce
qui se passe en classe et dans l'école, pour enfin prendre
partiellement en charge les groupes d'élèves."
Les étudiantes, qui se préparent depuis l'automne dernier, voient dans ce stage l'occasion de mettre à l'épreuve leur savoir-faire en relevant un grand défi professionnel. "Le matériel pédagogique est pratiquement inexistant au Sénégal, on ne pourra pas se cacher derrière un cahier d'exercice pour monter nos cours, fait valoir Marie-Julie Godbout. On devra donc faire preuve de créativité." D'autres participantes, comme Laurie L'Hérault, ont choisi d'aller au Sénégal pour s'enrichir sur le plan personnel et pour être plus aptes à transmettre certaines valeurs à leurs futurs élèves, notamment celles de la tolérance face aux autres cultures, du partage et de l'économie des ressources.
En plus de bien soutenir les stagiaires et les partenaires
sur le plan organisationnel et pédagogique, le BÉPEP
entend conduire bientôt une étude visant à
cerner les enjeux et apports des stages hors Québec. Notons
qu'une entente de coopération entre l'Université
Laval et la Fondation Paul- Gérin-Lajoie assure la pérennité
du stage au Sénégal.
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