6 janvier 2000 |
Les quelque 1 170 professeurs actifs en recherche à l'Université ont écrit une page d'histoire en 1998-1999 alors qu'ils ont récolté près de 137 millions de dollars en subventions et contrats de recherche. De cette somme, 128 millions proviennent de fonds externes, c'est-à-dire de subventions et de contrats accordés par des organismes subventionnaires ou de corporations. Voilà le point saillant du rapport déposé par la vice-rectrice à la recherche, Louise Filion, lors de la séance de décembre du Conseil d'administration.
Jamais autant d'argent n'avait été obtenu précédemment en fonds de recherche à l'Université. Le record antérieur, établi en 1992-1993 à la faveur d'importants apports provenant du programme québécois d'appel public à l'épargne (23 millions), se chiffrait à 126 millions. "Cette augmentation est due, entre autres et de façon générale, à une augmentation des enveloppes budgétaires des organismes subventionnaires ainsi qu'à un accroissement des programmes de soutien à la recherche", explique Louise Filion.
Des fonds en croissance
L'augmentation des fonds externes par rapport à l'année
dernière, qui se chiffre à près de 12 millions,
s'explique en bonne part par une hausse des fonds fédéraux
et privés obtenus par les chercheurs de Laval. Ottawa a
accordé 41 millions en fonds de recherche à l'Université,
soit une hausse de 5 millions en un an. Cette augmentation provient
principalement des subventions de la Fondation canadienne pour
l'innovation (FCI, 2 millions) et des hausses de fonds obtenus
du Conseil de recherches médicales (2 millions) et du Conseil
de recherche en sciences naturelles et en génie (1 million).
La hausse des fonds provinciaux a été plus modeste: Québec a accordé 31 millions aux chercheurs de l'Université, soit une augmentation de 1,5 million par rapport à l'an dernier. Cet accroissement est attribuable à la contrepartie du ministère de l'Éducation au programme de la FCI (1 million) et à une augmentation des subventions obtenues au FCAR et au Conseil québécois de la recherche sociale (0,6 million à chaque endroit). Les sommes obtenues des autres organismes provinciaux ou fédéraux se sont maintenues ou ont chuté.
Par ailleurs, les fonds provenant des corporations et des sociétés ont augmenté de 3,6 millions (de 35,2 à 38,8 M$) tout comme ceux provenant des associations et fondations qui ont grimpé de 1,5 million par rapport à l'an dernier (de 8,9 à 10,4 M$). Ces sommes n'incluent pas les contributions en nature des entreprises. Près de 40 % des fonds de recherche obtenus par les chercheurs proviennent maintenant de ces filières.
Dans le Top Ten
En 1998-1999, fidèle à son habitude, la Faculté
de médecine a pris la part du lion à l'Université
avec 63,5 millions. Les cinq autres facultés qui suivent
sont: Sciences et génie (25 M$), Sciences de l'agriculture
et de l'alimentation (15,6 M$), Sciences sociales (5,4 M$), Foresterie
et géomatique (5,3 M$) et Lettres (2,9 M$). Les hausses
les plus fortes ont été enregistrées en Médecine
(4,5 M$), en Sciences et génie (2,7 M$) et en Sciences
de l'agriculture et de l'alimentation (2,7 M$).
Les plus récentes statistiques disponibles sur les fonds de recherche obtenus par les universités canadiennes placent l'Université Laval au troisième rang parmi les universités québécoises, derrière l'Université de Montréal et l'Université McGill. "Pour la première fois en 1997-1998, l'Université Laval est passée au-dessus du seuil de 20 % eu égard à la part des subventions reçues par toutes les universités québécoises", signale Louise Filion.
Sur l'échiquier canadien, les chercheurs de Laval occupent le 8e rang au Conseil de recherches médicales du Canada, le 5e rang au Conseil de recherche en sciences humaines et le 7e rang au Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie. L'Université obtient entre 4 % et 5 % du total des fonds distribués par les trois conseils subventionnaires fédéraux.