9 décembre 1999 |
Si la tendance actuelle se maintient, le passage à l'an 2000 devrait se faire sans heurts sur le campus. Les informaticiens du Service de l'informatique et des télécommunications (SIT) ne seront donc pas mobilisés en force le soir du 31 décembre pour veiller sur les ordinateurs centraux en égrenant fiévreusement les secondes. Par contre, même si tous les responsables de systèmes se disent confiants, des équipes spéciales seront prêtes à intervenir d'urgence au cas où le bogue sévirait pendant le nuit de la Saint-Sylvestre.
Enclenchée officiellement en 1998, l'opération de certification à l'an 2000 a permis d'identifier les problèmes qui risquaient de survenir dans les systèmes institutionnels et d'apporter les correctifs requis. Des services aussi importants que la paie et le contrôle des réseaux du Service des immeubles, qui ne "passaient pas" l'an 2000, ont dû être adaptés. Au Service des immeubles, les responsables ont opté pour la solution qui consiste à reculer "l'horloge" de leur système de 28 ans. "L'année 1972 est une copie conforme de l'an 2 000, explique le directeur du Service des immeubles, Gilles Daoust. Notre système a été reculé en 1971 il y a environ un mois. Si nos fournisseurs d'énergie (Hydro-Québec et Gaz Métro) n'éprouvent pas de problèmes, je suis prêt à mettre ma paye sur la table qu'on va passer le cap de l'an 2000 sans difficulté."
À la rescousse, si nécessaire
Si tout va bien, aucun employé du Service des immeubles
ne sera mobilisé spécifiquement pour le passage
à l'an 2000 le soir du 31 décembre. Par contre,
précise Gilles Daoust, comme c'est l'habitude lorsque l'Université
est fermée, il y aura du personnel en disponibilité
qui pourra être appelé à la rescousse si nécessaire.
"On monte même une équipe de relève supplémentaire
au cas où un système déraillerait",
ajoute-t-il.
De son côté, le Service de sécurité et de prévention doublera le nombre de patrouilleurs affectés aux rondes de surveillance dans la nuit du nouvel An, annonce le directeur de ce service, Guy Vézina. "Il va y avoir beaucoup de vérifications à faire pendant un certain temps et c'est nous qui sommes en première ligne." Le Service a d'ailleurs demandé à la direction de décréter la fermeture de l'Université entre le 18 h le 31 décembre et 6 h le 3 janvier. Seules les personnes autorisées à accéder aux locaux pour des motifs de recherche ou à titre de membres d'équipes d'urgence pourraient circuler à l'intérieur des pavillons. Le Service aurait ainsi un meilleur contrôle sur la situation advenant des pannes importantes. Si tout fonctionne bien dans la nuit du 1er janvier, l'accès aux pavillons pourrait être redonné progressivement.
Un plan B
Le coordonnateur de l'opération passage à l'an
2000 au SIT, Luc Poitras, estime que les grands systèmes
informatiques et les systèmes de télécommunication
du campus sont prêts depuis plusieurs semaines. De concert
avec les unités de l'Université, le coordonnateur
consacre maintenant ses efforts à la préparation
d'un "plan de contingence", une sorte de plan B qui
sera mis en application si quelque chose devait se produire. Depuis
septembre, on a ainsi identifié les composantes critiques
de toutes les unités qui pouvaient être affectées
par le passage à l'an 2000. On parle ici d'appareils avec
gestion de date ou d'appareils qui dépendent d'une source
d'alimentation électrique, notamment des chambres froides,
des hottes d'aération, des systèmes d'entreposage
de produits ou déchets posant des risques pour la santé
ou la sécurité des personnes. "Les responsables
des unités devaient dresser une liste de ces composantes
critiques et prévoir un plan au cas où quelque chose
surviendrait. Dès le 1er janvier ou le 2 janvier, des personnes
doivent s'assurer que tous ces appareils et systèmes fonctionnent
bien."
Les seuls problèmes anticipés par Luc Poitras et par Gilles Daoust touchent l'équipement scientifique dans les unités. "On a fait beaucoup de sensibilisation mais les chercheurs et les étudiants-chercheurs sont responsables de leur démarche de certification à l'an 2000, rappelle Luc Poitras. Tous les équipements ne sont pas branchés sur des systèmes d'urgence et les gens le savent. Une panne de plusieurs jours pourrait avoir des impacts importants dans pareils cas."
Au moment d'aller sous presse, le SIT n'avait pas encore déterminé si des membres de son personnel allaient être mobilisés le soir du 31 décembre. Dans bien des cas, la vérification des systèmes peut être faite à distance, signale cependant Luc Poitras. Le coordonnateur du passage à l'an 2 000, lui, sait déjà très bien ce qu'il fera la veille du Jour de l'An. "Je vais réveillonner l'esprit tranquille", dit-il simplement.