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16 septembre 1999 ![]() |
Il est probable que la direction de l'Université décidera cet automne de la façon dont elle entend coordonner la coexistence des micro-ordinateurs Wintel (ordinateurs IBM et compatibles fonctionnant sous Windows) et Macintosh sur le campus. En effet, le Comité de coordination des technologies de l'information (CCTI) a recommandé à la direction d'examiner la possibilité d'une migration, à court terme, de toutes les applications administratives à la seule architecture Wintel, en acceptant toutefois des exceptions pour les activités d'enseignement et de recherche. Présentement, les deux types d'ordinateurs figurent dans la liste des produits normés (soutien et dépannage assurés) de l'Université. Cependant, depuis plusieurs mois, la direction de l'Université, par souci d'économie et de compatibilité, incite les services à acheter des appareils Wintel plutôt que Mac.
En s'appuyant sur une enquête réalisée par le Comité de normalisation des technologies de l'information, le CCTI constate qu'un assez large mouvement de migration vers Wintel s'opère déjà dans les facultés et les services. "Dans une vingtaine des trente unités touchées, ce mouvement de migration résulte d'une prise de position bien arrêtée", apprend-on dans le rapport annuel du CCTI, déposé en juillet dernier.
Wintel domine sur le campus
L'enquête du Comité de normalisation souligne
que l'architecture Wintel domine dans la grande majorité
des unités de l'Université. En effet, plusieurs
facultés ou départements ont choisi de se doter
d'un parc d'ordinateurs Wintel homogène et ils ont adopté
une politique d'achat en ce sens. Certaines de ces unités,
notamment Études supérieures, Sciences infirmières,
Droit, Géomatique, Sciences sociales, Médecine dentaire
et plusieurs départements de la Faculté des lettres,
ont presque totalement éliminé le Mac de leur quotidien.
À l'opposé, Aménagement, Arts visuels et
Information et communication ont consciemment fait du Mac leur
outil privilégié. Dans les unités où
cohabitent, volontairement ou non, les deux architectures informatiques,
il y a presque partout achat d'équipements Wintel pour
l'enseignement et les laboratoires d'étudiants "parce
que ces derniers le demanderaient"; les Mac sont surtout
utilisés par les professeurs. Dans les services, la perception
générale est qu'une orientation claire en faveur
de l'achat d'ordinateurs de type Wintel prévaut.
"Si on consulte les statistiques pour l'ensemble du campus, on constate qu'il y a quatre ans, l'Université achetait autant de Mac que de Wintel, souligne Jean-Marie Poulin, président du Comité de normalisation. Aujourd'hui, la part du Mac est descendue sous les 20 %." La migration forcée vers les ordinateurs Wintel coûterait très cher et elle pourrait rencontrer beaucoup de résistance, poursuit-il. "Il faut respecter le choix des gens mais il faut aussi leur faire comprendre que d'avoir les deux types d'architecture comporte des coûts, principalement parce qu'il faut du personnel spécialisé pour assurer le support de chaque type d'ordinateurs. Il faudrait que chaque unité se branche sur l'une ou sur l'autre des deux cultures."
Pour sa part, Yves Giroux, secrétaire exécutif du CCTI, croit qu'"il est certain que pour certaines unités, la migration entraînerait des coûts importants et qu'il faudrait que les usagers en reconnaissent le bien-fondé pour leur propre fonctionnement. Cependant, les objectifs globaux de compatibilité ont aussi leur importance."
Il y a quelques mois, les membres du CCTI ont d'ailleurs écarté une proposition faite par des représentants d'Apple. En vertu de cette proposition, Apple aurait vendu, à bon compte, aux étudiants de l'Université, des ordinateurs portables dernier cri. L'entente aurait fait l'objet d'une publicité internationale au moment du lancement de ce portable. "Le Comité n'a pas jugé opportun de poursuivre les discussions, à la fois en raison de la contradiction évidente avec la prise de position envers la plate-forme Wintel et en raison du peu de bénéfices que l'Université pouvait en retirer, explique Yves Giroux. Sans entrer dans les détails de la proposition, on peut mentionner qu'elle comportait des risques financiers pour l'Université advenant le cas où des étudiants auraient négligé de payer leur ordinateur."