26 août 1999 |
La Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université (FQPPU) a signifié, le 18 août, son accord avec la prise de position de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) énoncée dans un document portant sur "les priorités collectives de réinvestissement", adressé au ministre de l'Éducation en juin dernier et rendu public par le journal Le Devoir il y a deux semaines.
"Le réinvestissement dans le corps professoral
apparaît à tous les chefs d'établissement
comme la première priorité", faisait valoir
la CREPUQ dans ce document. La mise à niveau et le développement
des équipements d'enseignement et de recherche, le réinvestissement
dans le personnel administratif et de soutien, ainsi que dans
la dimension internationale de l'activité universitaire,
apparaissent aussi comme des priorités de réinvestissement
aux chefs d'établissement universitaires en vue du prochain
budget du Québec. La CREPUQ rappellait au ministre de l'Éducation
que la poursuite de ces priorités devrait s'harmoniser
avec
un redressement significatif de la base de financement des universités,
rendu urgent parce que les établissements "ne disposent
plus des ressources nécessaires pour remplir leurs obligations,
encore moins pour soutenir la concurrence continentale."
La présidente de la FQPPU, Arpi Hamalian, souligne que la position des dirigeants d'université sur les deux premières priorités collectives de réinvestissement "rejoint tout à fait le point de vue défendu par la FQPPU depuis de nombreuses années" puisque, que dans l'ensemble du système universitaire québécois, plus de 1000 professeurs ont quitté leur emploi en majorité à cause des coupures budgétaires des cinq dernières années, de l'ordre de 500 millions de dollars. "Les coupures budgétaires massives ont contribué à aggraver l'extension du phénomène de précarité dans tous les groupes d'emploi et ce sont les jeunes détenteurs de diplômes de doctorat qui en sont les premières victimes, rappelle la FQPPU. L'engagement de professeurs réguliers constitue la meilleure façon d'améliorer l'encadrement des étudiants et de garantir la qualité de la formation."
La FQPUU réitère que le prochain budget du Québec
devrait faire de la restitution d'un niveau adéquat de
financement universitaire une priorité nationale et que
"l'éducation devrait figurer parmi les investissements
publics majeurs pour l'avenir du Québec plutôt qu'uniquement
dans la colonne des dépenses." "L'engagement
à l'égard d'un financement public massif et adéquat
devrait être considéré comme un des principes
fondamentaux de toute politique gouvernementale à l'égard
des universités. La FQPPU se réjouit
de l'engagement clair de M. François Legault pour le rétablissement
du financement public de l'éducation et en particulier
des universités québécoises et de son intention
de faire de l'éducation une véritable priorité
nationale."