![]() |
23 juin 1999 ![]() |
Dans un discours prononcé à Sherbrooke, le 10
juin, devant les participants au Congrès de la Fédération
canadienne des sciences humaines et sociales, le ministre de la
Recherche, de la Science et de la Technologie, Jean Rochon, a
affirmé que dans une économie du savoir "ce
n'est plus le capital mais bien la connaissance qui est le bien
le plus précieux et le plus décisif. L'exigence
d'innover entraîne les savoirs sur les lieux mêmes
de l'activité économique qui deviennent, de la sorte,
eux-mêmes des sites de production de connaissances."
"Ainsi, a-t-il poursuivi, l'université n'est plus
la source unique de recherche même s'il va de soi qu'elle
en demeure le centre de gravité."
Passant successivement en revue la recherche en entreprise, la
recherche universitaire et la recherche gouvernementale, Jean
Rochon, qui a été doyen de la Faculté de
médecine de l'Université Laval de 1979 à
1985, s'est dit assuré que "les moyens et les sujets
de recherche iront en se diversifiant encore au cours des prochaines
décennies et que le système québécois
d'innovation aura besoin des apports conjugués de toutes
les recherches qui constituent autant de clés pour le développement
des connaissances et donc pour forger l'avenir."
Après avoir rappelé le rôle de premier plan
de la recherche humaine et sociale à tous les niveaux,
Jean Rochon a souligné que la future politique scientifique
québécoise offre une formidable occasion de concertation
de tous les partenaires de l'innovation autour d'objectifs et
de moyens communs. Parmi les enjeux de taille qui se dessinent,
le ministre a cité: la nécessité de maintenir
une base de recherche de calibre international et de soutenir
le développement de secteurs stratégiques; l'optimisation
des mécanismes de valorisation des résultats de
la recherche; le renouvellement et le maintien des infrastructures
de recherche et d'enseignement. "La politique scientifique,
a ajouté Jean Rochon, doit fournir une vision intégrée
des orientations à privilégier maintenant, identifier
les grands secteurs d'avenir pour le Québec et fournir
des priorités d'action. Elle devra refléter la conviction
que la recherche est la source de la connaissance et que la connaissance
est un bien commun."