27 mai 1999 |
Le Conseil d'administration de l'Université Laval, à
sa séance régulière du 19 mai 1999, a adopté
le budget de fonctionnement 1999-2000, de même que le budget
d'investissement de l'Université pour la même année.
Le Conseil d'administration a pris cette décision après
avoir reçu un avis très favorable du Conseil universitaire
sur ce même projet de budget, et après en avoir étudié
les paramètres lors d'une séance extraordinaire
le 26 avril dernier
"Ce budget est un pari sur notre capacité d'adhérer
ensemble à un projet commun, celui qui nous permet de traverser
la période difficile actuelle sans causer de dommages irréparables
à l'institution et sans pénaliser indûment
ses membres", a indiqué le recteur François
Tavenas aux membres du Conseil d'administration.
Le budget adopté laisse en effet entrevoir, sous réserve
de résultats positifs dans les négociations en cours
avec les syndicats et association, un déficit budgétaire
de 28 M$ en 1999-2000. Le déficit accumulé au 31
mai 1998 était de 83 M$; celui qui est prévu pour
le 31 mai 1999 est de 82 M$, soit un déficit pour l'année
en cours de 28 M$ conforme aux prévisions de décembre
1998, moins une subvention spéciale de 29,2 M$ du ministère
de l'Éducation au titre de la réduction du déficit
accumulé.
"En présentant un budget comprenant un déficit
important pour l'année 1999-2000, assorti d'un plan de
redressement qui devrait nous amener à l'équilibre
budgétaire d'ici quatre ans, la direction est convaincue
que c'est là la seule voie et que les mesures retenues
sont de nature à mieux positionner l'Université
lorsque le gouvernement décidera enfin de réinvestir
dans l'enseignement supérieur", a expliqué
le recteur.
Un " effort collectif "
Pour rétablir la santé financière de
l'Université "sans transformer le déficit financier
en déficit intellectuel", le budget de fonctionnement
tablera entre autres sur un accroissement du recrutement dans
les programmes des cycles supérieurs et sur des mesures
concrètes de rationalisation et de décloisonnement
dans la gestion des programmes de 1er, 2e et 3e cycles "pour
permettre à toutes les facultés de réaliser
des accroissements de revenus et des économies de fonctionnement".
Les efforts de simplification et de rationalisation se poursuivront
également du côté de l'administration.
L'Université continuera également de miser sur le
secteur de la formation continue tout en exploitant mieux des
champs de développement comme la gestion, la finance, l'informatique,
le multimédia et la photonique dans le but de se créer
"d'autres marges de manoeuvre", a fait savoir le recteur.
La réalisation de ce projet repose aussi, a-t-il souligné,
sur l'utilisation judicieuse d'une partie des surplus actuariels
considérables qui sont disponibles dans les différentes
caisses de retraite du personnel de l'Université. "Tous
sont appelés à apporter leur contribution à
cet effort collectif par lequel nous arriverons à réviser
en profondeur la façon de réaliser nos activités
et à permettre à l'Université Laval de demeurer
dans le peloton de tête des universités québécoises
et canadiennes", a insisté le recteur François
Tavenas.
La résolution d'adoption
Voici le texte de la résolution budgétaire adoptée
le 19 mai 1999 par les membres du Conseil d'administration:
- Attendu que l'Université Laval se soucie d'offrir une
formation de qualité dans un large éventail de programmes
et de maintenir un fort engagement en recherche;
- Attendu le rôle essentiel que joue l'Université
Laval dans la grande région de la capitale et dans tout
l'est du Québec;
- Attendu la situation financière difficile de l'Université
Laval et le fait que toutes les conditions de réalisation
du budget proposé ne sont pas encore réunies;
- Attendu que le Conseil universitaire a appuyé la proposition
de budget 1999-2000 par un vote très fortement majoritaire
(90 %);
- Attendu que le Conseil d'administration a confiance en la capacité
de la communauté universitaire de relever les défis
que représente ce budget;
Le Conseil d'administration de l'Université Laval:
- adopte le budget de fonctionnement pour líannÈe
1999-2000 tel que formulé dans le document soumis au Conseil,
ainsi que les règles budgétaires inscrites au même
document ;
- demande au Comité exécutif de s'assurer que le
rythme des dépenses compressibles, entre autres les dotations
de postes, permet d'éviter de créer une situation
irréversible et s'ajuste aux conditions de réalisation
du budget ;
- convient de réexaminer l'état du budget au 1er
novembre 1999 à la lumière de l'évolution
de la situation.