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13 mai 1999 ![]() |
L'avenir de la Société du port de Québec
se trouve à l'extérieur des infrastructures existantes.
L'expansion des Battures de Beauport et la réalisation
d'un parc industrialo-portuaire sur la rive sud de Québec
pourraient représenter l'amorce d'un développement
industriel actuellement déficient dans la région
de Québec, un pas vers la diversification économique.
C'est la conclusion à laquelle en arrive une équipe de cinq étudiants du Programme de maîtrise en aménagement du territoire et développement régional (ATDR) de l'Université Laval à la suite d'une étude intitulée "Le port de Québec: outil de développement régional ou vestige d'un passé glorieux", réalisée dans le cadre du Laboratoire d'aménagement 1998-1999 du Département d'aménagement.
"Le port de Québec peut devenir le vecteur du développement industriel dans la grande région de Québec. La question est maintenant de savoir s'il est prêt à relever un tel défi et si l'ensemble des acteurs locaux, régionaux, voire fédéraux sont conscients du potentiel que de tels investissements peuvent valoriser", écrivent les auteurs, Aurélie Bernard, Hélène Doyon, Michel Duchesne, Yanick Turcotte et Jean-Luc Vézina, qui ont été supervisés dans leur recherche par Alexis Ségal, vice-président marketing à la Société du port de Québec.
On sait que le projet des Battures de Beauport et celui du parc industrialo-portuaire ont été mis sur la glace, il y a quelque temps, en raison notamment d'un manque de concertation entre les acteurs concernés, d'évaluations environnementales dépassées et de questions d'ordre politique, ne manquent pas de rappeler les étudiants.
Nécessaire consolidation
Les jeunes chercheurs du programme ATDR se défendent
bien de vouloir dresser un portrait d'entreprise de la Société
du port de Québec. Leur investigation leur a toutefois
permis d'établir un constat de ses faiblesses: fonctionnement
en autarcie, dichotomie entre vision à court et moyen terme
des villes et vision à long terme du port; accent sur la
mission nationale au détriment du développement
local et régional; manque de transparence en matière
d'environnement; "image sombre"; manque d'appui de la
part des acteurs de l'activité socio-économique
locale et régionale.
Une remise en question devient alors nécessaire, selon eux, pour consolider l'action du port non seulement au sein de ses infrastructures actuelles, mais également vis-à-vis de l'extérieur. Ces étudiants proposent, par conséquent: d'affirmer la position du port comme entreprise dynamique au sein de la concurrence et des acteurs; d'élaborer une politique de développement transparente et solide dans le but de générer un leadership régional (avec une mise en réseau des différents partenaires); d'accroître l'information, l'éducation et la consultation auprès des citoyens et des acteurs locaux, privés et publics; d'améliorer la coopération et la communication entre la Ville de Québec et la Société du port, "condition de départ pour un développement local et régional efficient et efficace".
Autres thèmes
La présentation des résultats de cette étude
sur le port de Québec a eu lieu le vendredi 30 avril, à
l'École d'architecture. Trois autres équipes d'étudiants
se sont aussi penchées en 1998-1999 sur le cas de la ville
de Québec. Les thèmes abordés ont été
les suivants: "Pour une meilleure mise en valeur des espaces
verts de la Basse-Ville de Québec" (François
Allaire, Charles Bonin, Olivier Harre, Judith Kirby, Nicolas Ste-Marie.
Professeur: Peter Clibbon); "Le secteur du Mail Centre-Ville:
un vecteur de développement pour le quartier Saint-Roch"
(Marc Brazeau, Fabian Foort, Miguel Herrero, Bénédicte
Morin. Professeur: Claude Dubé); "La mise en valeur
du parcours inférieur de la rivière Saint-Charles
et l'aménagement rationnel de ses berges" (Caroline
Brodeur, Rodolphe Campana, Joseph Grégoire, Marie Larivière,
Paule Saint-Amand. Professeur: Peter Clibbon).