18 mars 1999 |
Réseaux informatiques mondiaux et banques d'information accessibles de presque partout et à grande vitesse, forums de discussion, écriture hypertextuelle, contenus pédagogiques sur disques optiques, tutorat, cours à distance, voilà le paysage qui se dessine à l'horizon de l'enseignement supérieur au Québec en 2010. Cette vision de l'avenir des universités a été retenue pour élaborer le document Énoncé de principes et d'orientations, portant sur la mise en valeur des technologies de l'information et des communications (TIC) pour la formation universitaire, approuvé récemment par le Conseil d'administration de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ).
Il s'agit d'un jalon dans la démarche amorcée en 1996 par la CRÉPUQ visant à accélérer le virage de la communauté universitaire québécoise qui a un rôle clé à jouer dans la société de l'information et l'économie du savoir. Cet énoncé servira de fondement au développement de projets collectifs, notamment en matière de production multimédia.
"Améliorer la relation pédagogique par le recours aux TIC, offrir un accès élargi à une formation supérieure de haute qualité, préparer une main-d'uvre qualifiée et suffisante pour le secteur des technologies, de l'inforoute et du multimédia, un domaine économique en expansion rapide où l'on voit émerger de nouveaux métiers et de nouvelles spécialités et procéder aux adaptations nécessaires pour répondre efficacement aux besoins croissants en formation continue, en formation juste à temps ainsi qu'en formation à distance, ce sont là des défis qui doivent être relevés, notamment par un vigoureuse mise en valeur des TIC, si l'on veut que le capital intellectuel considérable dont disposent les universités soit pleinement mis à contribution pour l'essor économique du Québec ", indique le document.
L'atteinte de ces objectifs se fera par le soutien au personnel enseignant dans ses efforts d'intégration des TIC et par un investissement accru dans le domaine de la recherche et le développement en pédagogie. Mais il est surtout essentiel de doter les universités québécoises d'une capacité de produire du matériel pédagogique multimédia de qualité. À cet égard, des choix stratégiques s'imposent, en raison des coûts élevés de la production multimédia. Parmi les options à l'étude, il y a celles de la création d'un fond de soutien à la collaboration interuniversitaire en production multimédia ou d'un consortium interuniversitaire dans ce domaine.
Quelle que soit l'option retenue, l'Énoncé indique déjà que les universités ont fait le choix d'une approche collective, qu'elles entendent valoriser des actifs existants tels le Réseau interordinateur scientifique québécois (RISQ), Canal Savoir et Télé-université, qu'elles miseront sur des partenariats avec des acteurs du secteur privé et qu'elles développeront des modèles de production qui assurent la primauté du contrôle pédagogique lors de la confection des outils de support à l'enseignement.
Bien sûr, davantage d'argent devra être alloué à l'élaboration d'environnements interactifs et au développement de matériel pédagogique multimédia. Pour l'instant, les universités québécoises entendent mettre sur pied un Centre de soutien à l'intégration des TIC en enseignement, réaliser quelques projets pilotes en production multimédia, examiner les questions relatives à la propriété intellectuelle et aux droits d'auteurs, se pencher sur l'impact des TIC sur les conditions d'exercice de la fonction professorale et évaluer les conditions concrètes de réussite de la collaboration interuniversitaire. L'Énoncé vient marquer de quelques balises le parcours de ce cheminement.
Le document peut être consulté sur le site Internet de la CRÉPUQ à l'adresse suivante: http://www.crepuq.qc.ca/