4 mars 1999 |
Des milliers d'étudiants et d'étudiantes des collèges et des universités du Québec descendront dans la rue, le 24 mars prochain, pour réclamer des gouvernements provincial et fédéral un réinvestissement massif dans le secteur de l'éducation postsecondaire.
Réunis au Cégep François-Xavier-Garneau le dimanche 21 février, les représentants d'une cinquantaine d'associations étudiantes membres et non-membres de la Fédération universitaire du Québec (FEUQ) et de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) n'ont mis que 55 minutes pour en arriver à un consensus sur le contenu d'un manifeste commun et sur les actions à entreprendre pour soutenir leurs revendications.
Sur deux fronts
Québec et Montréal seront ainsi le théâtre
des deux plus importantes manifestations étudiantes qui aboutiront,
dans la Vieille Capitale, devant le parlement, et dans la métropole,
en face du siège social de la Fondation du millénaire, situé
dans l'édifice abritant Bell Canada. Car le mouvement de mobilisation
veut jouer sur deux tableaux à la fois: celui d'abord d'une réappropriation
des millions que le fédéral veut injecter dans ses "bourses
du millénaire", l'autre ensuite du refinancement par le provincial
des établissements postsecondaires.
"La Fondation du millénaire devient une occasion d'aller chercher un important montant d'argent supplémentaire qui pourra être réinvesti là où les besoins se font le plus sentir. Cet argent doit servir à bonifier le régime d'aide financière du Québec et à réinjecter des fonds dans le réseau postsecondaire, croit Simon-Pierre Pouliot, président de la Confédération des associations d'étudiants et d'étudiantes de l'Université Laval (CADEUL). Les fonds de la Fondation représentent une excellente solution au sous-financement des universités." Les réclamations que l'Assemblée étudiante universitaire du Québec adresse à la Fondation du millénaire constituent, selon lui, "un supplément à ce que le gouvernement québécois doit réinvestir".
Les préparatifs
Après avoir mis en branle récemment une campagne de sensibilisation
sur le campus, au cours de laquelle sont apparues un peu partout des affiches
diagnostiquant "L'université en crise!", la CADEUL a entrepris
sa phase de mobilisation, indique Simon-Pierre Pouliot. La Confédération
a déjà établi des contacts avec le Syndicat des chargés
et des chargées de cours et le Syndicat des professeurs et des professeures
de l'Université Laval.
Une assemblée générale des étudiants et des étudiantes de l'Université devrait avoir lieu dans la semaine du 15 mars, annonce-t-il par ailleurs.