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11 février 1999 ![]() |
Avec sept productions en trois mois, la plus ancienne troupe de théâtre de l'Université célèbre dans l'abondance cinquante ans de fièvre des planches
La troupe de théâtre Les Treize annonçait officiellement la programmation de sa 50e saison d'activités le 2 février dernier, au cours d'une conférence de presse tenue à l'Agora du pavillon Alphonse-Desjardins. Les amateurs de théâtre de qualité - et de théâtre à bon marché - seront ravis d'apprendre que la troupe présentera, au cours des trois prochains mois, pas moins de sept pièces ralliant des genres très diversifiés, toutes aussi prometteuses les unes que les autres. C'est le président d'honneur de cette cuvée du cinquantenaire, Jaques Leblanc, comédien bien connu de la scène théâtrale québécoise, qui s'est chargé de dévoiler le contenu de la programmation hivernale de la troupe. Et, histoire de montrer toute la mesure de leur talent, les comédiens de chacune des productions sont montés sur la scène aménagée pour l'occasion afin d'offrir au public attentif un court extrait des pièces qui seront présentées à la salle Multimédia et au Théâtre de Poche.
Une programmation chargée
" Nous avons été agréablement surpris par
la qualité et la diversité des propositions reçues
à la suite de l'appel que nous avons lancé en septembre dernier.
Nous avons dû faire un difficile choix parmi dix excellents projets
", explique l'étudiante-comédienne Sandra Lamoureux,
responsable des communications pour les Treize. "Sept productions en
moins de trois mois, c'est une grosse saison pour nous, mais je crois qu'il
faut voir dans cette programmation chargée un signe évident
de la vitalité du théâtre au Québec et de l'intérêt
des étudiants pour cet art. C'est en quelque sorte notre petit clin
d'il qui vise à souligner la vigueur de notre troupe qui célèbre
cette année son demi-siècle d'existence ", ajoute-t-elle.
La saison prendra donc son envol les 26, 27 et 28 février avec la présentation de la pièce Art, de Yasmina Reza, dans une mise en scène d'Emmanuelle Allard. Issue du mouvement réaliste, cette pièce traite du thème universel de l'amitié: trois hommes, des amis de longue date, voient les fondements de leur amitié s'ébranler lorsque l'un deux fait l'acquisition, à fort prix, d'un tableau d'art contemporain entièrement blanc. Suivra la pièce Le jeu de l'amour et du hasard, de Marivaux, présentée les 5,6 et 7 mars, dans une mise en scène de Daniel Fortin. Les personnages de cette comédie aux allures de mascarade jouent la carte de l'ambiguïté en se travestissant pour savoir ce que les autres pensent d'eux. Sous leurs vêtements d'emprunt, les futurs promis, Silvia et Dorante, peuvent s'observer tout à leur aise.
Les 19, 20 et 21 mars, la troupe présentera la pièce Des restes humains non identifiés, de Brad Fraser. C'est la comédienne professionnelle Érika Gagnon qui signe la mise en scène de cette sombre pièce qui a connu beaucoup de succès il y a quelques années, dans une adaptation cinématographique de Denys Arcand. On assiste ici à la quête d'identité de personnages issus de la "Génération X". Habités par des rêves désabusés, ceux-ci sont à la recherche de l'amour et d'une vie meilleure. La pièce Huit femmes, de Robert Thomas, dans une mise en scène de Gerry Cliche, prendra ensuite l'affiche les 12, 13, et 14 mars. Le matin de Noël, on trouve le père de famille, Maurice, assassiné dans sa chambre. Le meurtrier n'a pu ni entrer ni sortir. L'une des huit femmes présentes doit donc être la coupable. Mais laquelle?
Un classique du théâtre québécois contemporain sera ensuite présenté les 26, 27 et 28 mars. La pièce Appelez-moi Stéphane, écrite par le duo Claude Meunier et Louis Saïa, réunit sur scène cinq personnages qui s'inscrivent à des cours de théâtre. Le professeur, Stéphane, leur propose de monter une pièce dans laquelle chacun jouera son propre rôle. Se déchaîneront alors des énergies que personne ne parviendra à contrôler. La tragédie La reine morte, d'Henry de Montherlant, dans mise en scène de Marc Leblanc, prendra ensuite l'affiche les 9, 10 et 11 avril suivie de la pièce Les bonnes, de Jean Genet, dans une mise en scène de Louis Germain, les 14, 15, 16, 17 et 18 avril. Une huitième production, la pièce-atelier Crimes du Coeur, de Beth Henley, dont la mise en scène et la formation des acteurs sera assurée par la comédienne Léo Munger, s'arrimera aux activités normales de la troupe et terminera la saison, les 30 avril, 1er et 2 mai.
Les billets pour ces pièces sont offerts en prévente au Service des activités socioculturelles, au pavillon Alphonse-Desjardins, au coût de 8 $ et à l'entrée, les soirs de spectacle, à 10 $.