11 février 1999 |
Sous-financement des universités
"Depuis trop longtemps, les décideurs politiques mettent en péril la qualité de l'éducation québécoise au nom du sacro-saint déficit zéro. Les compressions qui ont marqué la vie universitaire au cours des dernières années ont eu de lourdes répercussions", a déclaré, le 3 février, Simon-Pierre Pouliot, président de la la Confédération des associations d'étudiants et étudiantes de l'Université Laval (CADEUL). "Les moyens entrepris à l'Université pour contrer le déficit nous font craindre le pire en ce qui concerne la qualité de la formation à Laval: moins de professeurs, moins de services, plus d'étudiants. La situation devient intolérable", a-t-il poursuivi, en annoncant du même souffle que la CADEUL se lancait dans une campagne active de sensibilisation de ses membres et que de nombreuses activités militantes sont à prévoir au cours des prochaines semaines.
Les officiers de la CADEUL parcourent donc présentement le campus pour diffuser de l'information auprès des associations étudiantes. "Un caucus des associations aura lieu le vendredi 19 février pour dégager une prise de position commune. Les associations se prononceront sur la nature du plan d'action qui deviendra celui de la CADEUL dans ce dossier", explique Jérôme Gaudreault, vice-président aux affaires externes de la Confédération et coordonnateur de la campagne. Le 21 février, au Cégep François-Xavier Garneau, se tiendra une assemblée nationale des associations étudiantes universitaires et collégiales qui permettra aux divers groupes de définir et de présenter aux décideurs politiques une plateforme commune de revendication. Cette plateforme devrait exiger notamment l'arrêt immédiat de toute forme de compression budgétaire en éducation post-secondaire, le refinancement massif du réseau des cégeps et des universités, ainsi qu'une entente dans les plus brefs délais entre les deux paliers de gouvernement dans le dossier de la Fondation du millénaire.
"Nous prendrons tous les moyens nécessaires afin que l'éducation redevienne une priorité au sein de notre société. Les étudiants de l'Université Laval ont assez enduré. Maintenant, ils agissent", conclut le président de la CADEUL, Simon-Pierre Pouliot.