3 décembre 1998 |
Le Centre de calcul scientifique est à la recherche de nouveaux clients
Huit mois après sa mise en marche, le supercalculateur du pavillon Charles-Eugène-Marchand fonctionne à plein régime pour desservir ses quelque 300 clients. "Le supercalculateur est utilisé nuit et jour, 24 heures sur 24, 365 jours par année", annonce avec fierté Nicolas Juge, responsable du Centre de calcul scientifique, le service qui gère le Cray Origin 2000.
Le supercalculateur serait même utilisé à plus de 100 % de sa capacité si le Centre n'avait refusé quelques contrats trop gourmands en temps-machine. "Nous avons limité les opérations intensives, qui exigent parfois jusqu'à une semaine de calcul continu, afin de ne pas entraver les travaux réalisés pour le compte des autres clients. Nous donnons également priorité à la recherche", précise Nicolas Juge.
Même si le Cray Origin 2000 ne chôme pas, le Centre de calcul scientifique est, paradoxalement, à la recherche de nouveaux clients. "Présentement, seulement le dixième de la puissance de calcul prévue est installée, explique Nicolas Juge. L'arrivée de clients supplémentaires nous permettrait d'aller chercher de nouveaux fonds pour devancer les travaux." Lorsque le plan initial sera complété, le supercalculateur, qui dispose présentement de quatre processeurs, en comptera quarante. "Ceci nous permettra de décupler la puissance de calcul et de faire rouler certains programmes plus perfectionnés", explique Nicolas Juge. Au terme de ces travaux, Laval disposera du plus puissant ordinateur dans le réseau universitaire québécois.
L'acquisition du supercalculateur, initiée par un groupe de chercheurs en Sciences de la vie et de la santé, s'est concrétisée grâce au soutien financier du partenaire industriel Silicon Graphics Cray Research Canada (1 million de dollars) et de l'Université Laval. D'abord destiné aux calculs reliés à la bioinformatique, aux biotechnologies, à l'imagerie médicale, à la modélisation et à la simulation, le supercalculateur peut également exécuter diverses tâches trop lourdes pour la microinformatique, notamment des analyses statistiques.
Les chercheurs intéressés à profiter du supercalculateur doivent contacter Nicolas Juge (656-2131, poste 3717). "Par la suite, dit-il, on se rencontre, on discute des besoins particuliers et des logiciels à utiliser. Je ne promets jamais mer et monde mais on voit ensemble les services que le Centre peut offrir." Et, combien l'accès à cette rutilante machine coûte-t-il? Une cotisation de base de 350 $ est exigée pour l'ouverture d'un compte, à la suite de quoi les coûts sont établis en fonction du temps-machine utilisé, explique Nicolas Juge. Afin de rassurer les groupes de recherche qui craignent une facture trop salée en fin d'année, le centre a décidé de limiter temporairement à 1 200 $ le montant annuel maximal pour chaque labo, sans limite de temps-machine.