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19 novembre 1998 ![]() |
Le doyen de la Faculté de médecin, Marc Desmeules, annonce le lancement du Fonds Wilbrod-Bhérer pour venir en aide aux jeunes chercheurs québécois. La Fondation de l'Université Laval coordonnera une campagne de souscription afin de constituer ce fonds de soutien pour les chercheurs dans le domaine de la santé. Pour répondre aux besoins des jeunes chercheurs, l'objectif a été fixé à 10 millions de dollars.Le doyen de la Faculté de médecine a procédé à cette annonce le 18 novembre, en compagnie du président du Conseil de recherches médicales, Henry Friesen et d'un membre québécois du Conseil, le docteur Yves Morin. Les membres du Conseil de recherches médicales tiennent leur réunion à l'Université Laval du 18 au 20 novembre.
À chaque année, le Québec, dont au premier plan l'Université Laval, assiste à l'exode de ses cerveaux vers les États-Unis. Plusieurs stagiaires post-doctoraux décident de demeurer là-bas pour poursuivre leur carrière. "Pour continuer sa progression, notamment au chapitre de la recherche biomédicale, il est impératif que l'Université Laval se dote d'outils pour faire face à cette situation. La création du Fonds Wilbrod-Bhérer démontrera toute l'importance qui doit être accordée à la recherche et au soutien des chercheurs et s'inscrira dans cette démarche", a expliqué Marc Desmeules, en précisant que le choix du nom du fonds est apparu tout naturel aux autorités de l'Université Laval et de sa Fondation. "Feu Monsieur Wilbrod Bhérer a été, tout au cours de sa vie, un administrateur visionnaire et désintéressé. Il a oeuvré pendant plusieurs années comme président des Écoles catholiques de Québec et comme président de la Commission de l'expansion de l'Université Laval. Il a été président fondateur du Centre hospitalier de l'Université Laval et a été intimement lié à la création et au développement du Centre de recherche du CHUL, un des joyaux de la recherche en santé au Canada, profondément convaincu qu'il était du rôle essentiel de la recherche comme outil de développement, de rayonnement et d'excellence", a expliqué Marc Desmeules.
L'Université Laval honorera ainsi un précurseur et un grand Québécois. Les intérêts générés par le Fonds Wilbrod-Bhérer permettront à l'Université Laval d'accorder des bourses et ainsi garder ici des chercheurs souvent très convoités ailleurs. "Si nous n'agissons pas rapidement, la région risque de se vider d'une de ses ressources les plus précieuses, les chercheurs, une ressource intellectuelle hautement qualifiée. Nous sommes en quelque sorte victimes de nos succès passés. Si nous ne remédions pas à la rigidité des règles et à l'absence de financement adéquat, nos concurrents en profiteront pour attirer chez eux les meilleurs éléments, pourtant développés à grand frais ici. Une telle situation est déplorable, sinon carrément absurde" a fait valoir le doyen de la Faculté de médecine.