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19 novembre 1998 ![]() |
Élection du 30 novembre
La Confédération des associations d'étudiants et étudiantes de l'Université Laval (CADEUL) se dit inquiète de constater que le réinvestissement promis par le PQ dans le secteur de l'éducation ne semble pas être suffisamment urgent pour son chef, Lucien Bouchard. "La CADEUL, bien que soulagée de voir qu'un des partis majeurs ose enfin chiffrer l'ampleur du réinvestissement promis récemment en éducation, n'est pas satisfaite des mesures envisagées par le Parti québécois. En effet, ce dernier évite visiblement la question du refinancement à court terme", fait valoir la CADEUL dans un communiqué émis le 13 novembre.
Selon le président de la CADEUL, Simon-Pierre Pouliot, "Lucien Bouchard ne se rend pas compte que cet argent, les universités en ont besoin immédiatement. Un déficit humain est présentement en train de se créer. Nous ne pouvons plus nous permettre d'attendre davantage". Le président de la CADEUL rappelle que l'aide financière aux étudiants doit être bonifiée rapidement, faute de quoi le système d'éducation universitaire perdra de son accessibilité. Et devant la rapidité avec laquelle l'avenir immédiat des universités doit être abordé, il exhorte le chef du Parti québécois à y aller d'un engagement formel sur le refinancement universitaire à court terme.
D'autre part, la CADEUL se dit préoccupée par la faiblesse du refinancement en question. "Quarante millions de dollars, c'est peu de professeurs et peu de livres, quand on regarde les dégâts causés par les compressions antérieures. À l'Université Laval seulement, le déficit accumulé est de l'ordre de 100 millions de dollars", déplore Simon-Pierre Pouliot, en rappelant que, sous le régime des compressions, les universités ont accumulé 300 millions de déficit et que plus de 900 postes de professeurs ont été éliminés.
Jean Charest absent des campus
Par ailleurs, la CADEUL s'est jointe à la Fédération
des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal
(FAÉCUM) pour se plaindre publiquement de l'attitude de Jean Charest
envers les étudiants universitaires. Les deux associations s'expliquent
mal la décision du chef du Parti libéral du Québec
de refuser sans justification une allocution devant les étudiants
de ces deux universités.
"Les étudiants de l'Université Laval veulent rencontrer les candidats, les entendre exposer leur programme et pouvoir leur poser directement des questions. À quoi sert pour un chef de parti de parler des jeunes et de leur faire miroiter un avenir meilleur si, à la première offre de contact, il agit de façon à les éviter?", demande Simon-Pierre Pouliot, président de la CADEUL. De son côté, la présidente de la FAÉCUM, Karine Gélinas, a tenu à rappeler que "le chef du Parti libéral est toujours venu, en période de campagne électorale, parler devant les étudiants; il ne viendrait à l'idée d'aucun candidat de déroger à cette tradition. MM. Bouchard et Dumont ont déja pris la parole chez nous, à l'Université de Montréal; il nous est donc encore plus difficile de comprendre pourquoi M. Charest refuse nos invitations. Voudrait-il que les étudiants ignorent son parti, le jour du scrutin, qu'il n'agirait pas autrement!"