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12 novembre 1998 ![]() |
Les Treize paufinent ces jours-ci leur première production de l'année: le spectacle sensuel, un peu pervers, des aventures de la marquise de Merteuil et du vicomte de Valmont.
La Troupe de théâtre Les Treize, groupe socioculturel permanent du Service des activités socioculturelles, présente sa première production de l'année, Les Liaisons dangereuses de Christopher Hampton, les 26, 27 et 28 novembre, à 20 h, à la Salle multimédia du pavillon Alphonse-Desjardins. Cette pièce, adaptée du roman épistolaire de Choderlos de Laclos publié en 1782, demeure très pertinente dans notre monde actuel où chacun cherche toujours ce qui l'anime et conduit sa vie. L'oeuvre met en scène le thème - universel et intemporel - des manipulateurs et de leurs victimes. Les apparences seront toujours trompeuses à qui s'y laisse prendre.
Ce texte contient de beaux défis pour les neuf jeunes acteurs de talent qui font partie de la distribution, puisque tous les personnages s'avèrent complexes et nuancés. On y retrouve les figures connues de la marquise de Merteuil et de son complice, le vicomte de Valmont, rendues célèbres par le film de Stephen Frears, à la fin des années 80. L'action se déroule à Paris, vers 1780. La marquise s'allie au vicomte, une fois de plus, afin de détruire un des ses anciens amants qui l'a abandonnée. Pour ce faire, Valmont devra séduire la petite Cécile de Volanges, promise à l'ancien amant, qui désire que celle-ci soit vierge au moment du mariage. Le vicomte se donne aussi comme défi de conquérir la présidente de Tourvel, femme prude et dévote, entièrement dévouée à son mari. À force de la côtoyer, il en deviendra amoureux. Merteuil s'est promise comme récompense si le vicomte réussit son entreprise. On assiste alors aux conséquences désastreuses du pacte conclu entre ces deux êtres pour qui l'amour n'est qu'un jeu et les gens qu'ils fréquentent, des marionnettes que l'on jette après usage.
Même si l'action se situe au XVIIIe siècle, la mise en scène ne vise pas une représentation fidèle de l'époque, mais accentue plutôt le caractère intemporel du sujet de la pièce. Sylvie Cantin, metteure en scène des Liaisons dangereuses et comédienne de métier, a choisi de monter cette oeuvre sans en faire une peinture historique stricte afin que le spectateur ressente que les thèmes présentés sont encore brûlants d'actualité. Les costumes, créés spécialement pour la production par Marcel Coulombe, sont un heureux mélange d'éléments d'époque et d'anachronismes. La production sera bercée par une musique actuelle et vibrante de Marc Vallée. Un spectacle sensuel, un peu pervers, qui illustre la déchéance de personnages qui se divertissent du malheur des autres.
Jean Lévesque et Jacynthe Dubé tiennent les rôles du vicomte et de la marquise. La présidente de Tourvel et Cécile de Volanges sont interprétées par Isabelle Mercure et Sandra Lamoureux. Israël Gamache, Isabelle Bouffard, Catherine Samsom, Jean-Yves Rehby et Anne-Marie Leclerc complètent la distribution.
Les Liaisons dangereuses : vice et volupté, les 26, 27 et 28 novembre. Les billets sont en prévente à 8 $ au Service des activités socioculturelles, bureau 2344, pavillon Alphonse-Desjardins. À l'entrée: 10 $. Information : SASC, 656-2765.