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5 novembre 1998 ![]() |
"Nous demandons aux candidats et aux candidates à la gouverne du Québec de placer le refinancement du système universitaire comme priorité du prochain gouvernement. Chez nous, un refinancement doit répondre à deux besoins criants: nous manquons de professeurs et de livres."
"C'est simple, ce que nous voulons à l'Université Laval, c'est l'embauche de 200 professeurs, 2,5 millions de dollars dans les budgets de notre bibliothèque et un soutien accru à la recherche."
D'une même voix, Simon-Pierre Pouliot, président de la Confédération des associations d'étudiants et d'étudiantes de l'Université Laval, et Martin Simard, vice-président aux affaires externes de l'Association des étudiantes et des étudiants de Laval, ont adressé tour à tour hier, à l'occasion d'une conférence de presse qui se tenait dans l'agora du pavillon Alphonse-Desjardins, un message clair et un appel pressant aux trois partis qui se font la lutte dans la présente campagne électorale provinciale: il faut relever le défi des universités de masse et accorder la priorité au refinancement du réseau universitaire québécois.
Péril en la demeure
Les classes de l'Université Laval sont surpeuplées, les
outils de laboratoire manquent et les professeurs ne sont tout simplement
pas disponibles pour l'encadrement des étudiants, ont dénoncé
les deux porte-parole étudiants. En seulement quelques années,
la Bibliothèque a vu son budget coupé du tiers. Elle ne peut
donc plus renouveler ses collections, ce qui signifie que les étudiants
travaillent désormais avec des outils dépassés, ont-ils
déploré.
"Après voir absorbé plus de 500 millions de dollars en compression annuelles, le système universitaire est en péril. On est en train de couper dans l'essentiel, et c'est toute une génération qui en subit les contrecoups", d'avertir Simon-Pierre Pouliot et Martin Simard.
La CADEUL et l'ÆLIÉS viennent donc de se lancer dans une vaste opération de sensibilisation et d'information auprès de leurs membres, dans le but de mieux les informer sur les engagements des partis en matière d'éducation et de faciliter ainsi "l'expression du vote étudiant", a-t-on appris lors de la rencontre avec les médias.