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29 octobre 1998  |
CHYZ désire augmenter sa puissance
CHYZ, la radio étudiante de l'Université Laval, jouera gros lorsqu'elle se présentera aux audiences du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, le 7 décembre prochain.
Non seulement la station FM devra-t-elle convaincre le CRTC d'acquiescer à sa demande d'augmentation de puissance, mais il lui faudra également défendre sa fréquence de diffusion (94,3), qui est convoitée officiellement par CKIA Radio Basse-ville et officieusement, semble-t-il, par la Société Radio-Canada. "Il n'y a pas assez de fréquences dans la région de Québec", de commenter laconiquement Dave Ouellet, directeur général de CHYZ, pour expliquer l'avidité de certains radiodiffuseurs qui lorgnent actuellement le "porte-voix" de cette soi-disant jeune proie fréquentant de fraîche date les ondes mégahertziennes.
De 50 à 600 watts
"Nous avons entrepris des démarches, depuis décembre
1997, afin d'augmenter notre puissance de rayonnement dans la région
de Québec, raconte Dave Ouellet. Là où elle est installée
présentement, c'est-à-dire sur le toit du pavillon Alphonse-Marie-Parent,
notre antenne, d'une puissance apparente rayonnée de 50 watts, ne
nous permet pas de rejoindre l'ensemble de la population étudiante
et universitaire. Nous avons donc fait une demande pour déplacer
cette antenne sur un point plus élevé, soit le toit de la
tour des Sciences de l'éducation, tout en augmentant notrte puissance
maximale à 600 watts."
La station de l'Université Laval diffuse actuellement avec l'une des plus faibles puissances au Canada, dans la ligue des postes de radio universitaires. Signalons, à titre d'exemple, que le FM de l'Université du Québec à Trois-Rivières possède une "sortie" de plus de 1 500 watts, ce qui est bien peu à côté des 10 000 watts de celui de l'Université de Montréal dont l'antenne est juchée sur le mont Royal.
Les modifications, pour lesquelles CHYZ espère recevoir le feu vert du CRTC et qui lui permettront de rejoindre enfin la quasi-totalité des étudiants et des étudiantes de l'Université Laval, occasionneront des dépenses évaluées à quelque 15 000 $. L'acquisition d'un nouvel émetteur accapare à elle seule les deux tiers de la facture. Notons que la Confédération des associations d'étudiants et d'étudiantes (CADEUL) et la direction de l'Université se sont engagées conjointement à consentir à Radio Campus Laval un prêt à long terme couvrant les frais de cette opération vitale de plus grand rayonnement.
La requête d'élargissement intraterritorial adressée au CRTC demeure pour CHYZ 94,3, en somme, "la seule alternative" valable dans les circonstances, et vaut vraiment le "déplacement".
GABRIEL CÔTÉ