8 octobre 1998 |
Création possible de plusieurs centaines d'emplois d'ici trois ans
Le Centre de développement de la géomatique, mis sur pied en 1995 par l'Université Laval, le Collège de Limoilou et le CEFRIO, vient de recevoir un appui financier important des gouvernements de Québec et d'Ottawa, en appui à la stratégie d'exportation des produits et services géomatiques qu'il vient de mettre en oeuvre. Le ministère québécois de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie (MICST) y va en effet d'une subvention de 380 000 $, accordée sur trois ans dans le cadre du Fonds des priorités gouvernementales en science et en technologie. Développement économique Canada accorde également 380 000 $. Diverses entreprises et institutions ainsi que le Centre de développement de la géomatique contribuent un montant de 760 655 $ à cette stratégie - d'un coût global de 1, 5 million de dollars - visant à favoriser l'acheminement aux quatre coins du monde des produits et des services québécois de pointe en géomatique, dont l'excellence est de plus en plus reconnue grâce, notamment, à l'expertise développée à la Faculté de foresterie et de géomatique de l'Université Laval.
Moteur important pour la croissance de l'industrie des technologies de l'information, la géomatique regroupe des domaines d'application comme l'arpentage et les levés cadastraux, la géodésie, la cartographie typographique et thématique, la télédétection et le traitement d'images et de systèmes d'information géographique. Son marché mondial est évalué à 10 milliards de dollars, avec une croissance annuelle prévue de 15 % à 20 %. Le secteur représente au Québec de 1 000 à 1 500 emplois et des revenus de 155 millions de dollars, dont le tiers provient des exportations.
Initiative émanant du Sommet sur l'économie et l'emploi, la stratégie du Centre de développement de la géomatique vise à doubler, soit à amener à 110 millions de dollars en trois ans, le chiffre d'affaires à l'exportation des entreprises québécoises de géomatique. Elle pourrait permettre, d'ici à la fin de l'an 2000, la création de 300 à 600 emplois de haute technologie, tout en ayant un effet structurant sur le secteur dans son ensemble. Son principal objet est d'organiser l'offre de l'industrie en menant à bien trois mesures précises: circonscrire la demande internationale, constituer une offre québécoise intégrée et promouvoir le savoir-faire québécois.