1er octobre 1998 |
Placement
Finissants et finissantes, c''est maintenant que vous devez vous occuper de votre premier emploi
Le Carrefour de l'emploi qui s'est tenu au PEPS, la semaine dernière, n'a duré qu'une journée, celle du jeudi 24 septembre. Mais pour Micheline Grenier, directrice du Service de placement de l'Université Laval, la grande rencontre annuelle organisée par l'Association des étudiants et des étudiantes en sciences économiques et commerciales (AIESEC) en collaboration avec son service est, en fait, pour l'équipe qu'elle dirige, le début de la saison du recrutement.
Le Carrefour représente, selon elle, une chance unique pour les chercheurs et les chercheuses d'emploi de retrouver sur le même parquet des entreprises provenant de secteurs très variés, et de développer une habileté à établir un contact avec un éventuel employeur. La tenue de cet événement n'est toutefois qu'une goutte dans l'océan des efforts déployés de part et d'autre pour soutirer des emplois à un marché où la compétition est parfois féroce.
La grande opération
De part et d'autre? D'abord, du côté du Service de placement,
l'automne est la période chaude du recrutement chez les finissants
et les finissantes. C'est le moment du déclenchement de la "grande
opération" qui va de la préparation des étudiants
aux différentes étapes de sélection à la venue
des recruteurs sur le campus. C'est aussi la période où se
met en branle une vaste campagne de promotion auprès de quelque 5
000 entreprises. Si la plupart d'entre elles seront contactées par
écrit, plus de 3 000 seront ensuite sollicitées directement,
soit par une visite, soit par téléphone. Ciblées de
la sorte, ces entreprises sont, semble-t-il, en pleine expansion, donc prometteuses
d'emplois, souligne Micheline Grenier.
Le Service de placement de l'Université peut maintenant se permettre ce genre d'opération de ciblage, puisqu'il compte en son sein une analyste du marché du travail et une équipe de télémarketing. Quand on sait que près de 70 % des postes ne sont jamais affichés dans le jargon du métier, on parle du "marché caché" le rôle que cette ressource est appelée à jouer devient primordial.
L'effort à consentir
L'autre partie du "contrat" des efforts à déployer
appartient, par contre, aux étudiants et aux étudiantes. Le
Service de placement met de précieux outils à la disposition
de sa clientèle: un site sur Internet permettant d'effectuer notamment
son auto-inscription, un centre de documentation très élaboré,
des listes d'entreprises, de l'information sur le marché du travail,
sur l'économie, des profils d'entreprises, des séances de
formation, d'information, des cliniques sans rendez-vous, des entrevues
de counseling, pour n'en citer que quelques-uns.
Le Service est loin de se cantonner dans un simple rôle de pourvoyeur. Toutes ses activités, dira sa directrice, servent au fond à "outiller" chaque individu non seulement sur le plan de la recherche d'emploi, mais aussi sur celui des compétences que recherchent les entreprises.
"Les postes ne sont pas tous affichés, rappelle Micheline Grenier. Il faut que les étudiants et les étudiantes fassent l'effort d'aller chercher l'information. Le Service de placement leur donnera l'élément déclencheur en autant qu'ils se prendront en main", conclura-t-elle.