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24 septembre 1998 ![]() |
Aux ateliers du Cercle d'écriture de l'Université Laval (CEULa), tout le monde s'amuse et personne ne juge...
Vous aimez écrire, mais l'angoisse s'empare de vous à la seule idée de vous retrouver devant une feuille de papier ou un écran d'ordinateur pour y coucher des mots et des phrases de votre cru? Vous débordez d'imagination et d'inspiration en matière d'écriture, mais ignorez en quel lieu exprimer cette belle énergie? Si vous avez répondu de façon affirmative à ces deux questions, les ateliers du Cercle d'écriture de l'Université Laval (CEULa) existent pour vous.
"Les ateliers du CEULa ont été créés en 1986 par des étudiantes et des étudiants en création littéraire qui souhaitaient s'adonner à l'écriture en toute liberté, c'est-à-dire en dehors du cadre restreint de l'enseignement proprement dit", explique Marc Lalancette, qui a présidé l'activité l'an dernier. "Contrairement à ce qu'on peut penser, les ateliers ne sont pas réservés aux étudiants en littérature, et encore moins à une élite intellectuelle. En fait, le seul prérequis est l'amour de l'écriture, que l'on étudie en biologie, en psychologie ou dans toute autre discipline. Les gens provenant de l'extérieur de l'Université sont également les bienvenus."
D'une durée d'environ deux heures, l'atelier-type se déroule sous un thème variant à chaque rencontre. Il commence par une période de réchauffement d'une dizaine de minutes, conçue essentiellement pour délier les esprits, au cours de laquelle les personnes sont invitées, par exemple, à écrire des phrases où les mots doivent commencer par la même lettre. Après cet exercice aussi périlleux qu'amusant suit l'activité principale, pendant laquelle les participants écrivent un texte tout en respectant un genre donné (nouvelle, poésie, forme théâtrale), ou encore en utilisant un style particulier, selon les instructions de l'animateur. Après quoi l'animateur propose aux écrivains en herbe de lire leur texte à haute voix, et ce, dans une ambiance décontractée et exempte de toute prétention littéraire.
Écrire sans pression
"Aux ateliers du CEULa, tout le monde s'amuse et personne ne juge",
souligne ainsi le nouveau président des ateliers, Gabriel Lefebvre.
"L'idée première consiste à se laisser aller dans
l'écriture et à parler des choses qui nous tiennent à
coeur, et ce, sous le signe du plaisir. Ceux et celles qui choisissent de
lire leur texte ont en quelque sorte l'impression de "publier"
ce qu'ils viennent tout juste d'écrire, ce qui s'avère une
expérience extrêmement satisfaisante. En outre, l'atelier se
déroule sans aucune forme de pression; dans cette optique, quelqu'un
qui choisirait d'écrire un texte transcendant les règles de
grammaire n'en serait pas empêché."
"Pendant des années, j'ai eu le goût d'écrire mais je n'osais pas", explique pour sa part Alain Laverdière, infographiste à la Faculté des sciences et de génie. Participant aux ateliers depuis deux ans, ce passionné de poésie estime que la formule utilisée - un thème différent à chaque rencontre - constitue un excellent prétexte à l'écriture. "Au début, les gens sont un peu réticents à lire leurs textes. En revanche, au fil des rencontres, l'atmosphère se détend et tout le monde se prend au jeu. Personnellement, j'aime beaucoup entendre les écrits des autres car cela me permet d'entrer dans leur imaginaire et, par la même occasion, d'enrichir le mien."
Les ateliers du CEULa ont lieu les mardi et mercredi, en alternance, à la salle 1170 du pavillon Agathe-Lacerte. On peut s'y présenter librement, pour la modique somme de 2 $. Il est également possible de s'inscrire à tous les ateliers, au nombre de 24 pour les trimestre d'automne et d'hiver, pour 20 $ (étudiants avec carte de l'Université) et 25 $ (autres). Au menu des prochains ateliers figurent les thèmes suivants: "Écrire sans nommer" (23 septembre); "Effroi" (29 septembre); "Les mythes" (7 octobre); "Poésie" (13 octobre) et "Texte miroir" (21 octobre). Pour information: 656-2765.