24 septembre 1998 |
Conseil d'administration
La présentation des états financiers de l'Université Laval au 31 mai 1998 et du rapport du Comité interne de vérification a donné lieu, lors de la séance du Conseil d'administration du mercredi 18 septembre, à de fructueuses discussions sur la méthode comptable qui est la plus apte à rendre compte de la situation financière réelle de l'Université à court, à moyen et à long terme.
En novembre 1997, rappelons-le, le CA avait adopté la résolution CA-97-240 qui demandait, entre autres, de "modifier les pratiques comptables et budgétaires quant à la comptabilisation des appoints de rentes et allocations de retraite de façon à reconnaître comme dépenses exceptionnelles la valeur des appoints de rentes des années précédentes et la partie non amortie des allocations de retraite du passé plus les coûts de retraite, selon la nouvelle approche, des retraites prises en 1997-1998, 1998-1999 et 1999-2000". Cette façon de procéder a provoqué un effet immédiat sur l'image que projette le rapport sur les états financiers au 31 mai 1998: l'ampleur du déficit accumulé apparaît maintenant gonflée et en évidence dans la "vitrine", grossie qu'elle est par ces divers coûts liés aux mises à la retraite auparavant "confinés", pour ainsi dire, à un renvoi en bas de page ou aux "notes complémentaires".
Une meilleure vision
Pour Raymonde Touzin, présidente du Conseil d'administration,
la prodécure adoptée le 19 novembre dernier a été
mise en place dans le but de donner une "meilleure vision des obligations
de l'Université". "Nous nous sommes donné des outils
de saine gestion et d'analyse de la situation pour mieux sensibiliser la
communauté universitaire et la population à nos engagements
à long terme, en visant un objectif de vérité et de
compréhension", devait renchérir le recteur François
Tavenas.
Les résultats de l'exercice terminé le 31 mai 1998 laissent ainsi apparaître un déficit de 69 263 000 $ (40 790 000 $ en 1997), dont 43 259 000 $ proviennent du fonds de fonctionnement. Scruté sous l'angle des bilans, le déficit accumulé dans ce même fonds se chiffre à 82 769 000 $, et la valeur des rentes promises aux retraités, soit 36 368 000 $, est venue s'ajouter à la dette à long terme de l'Université qui atteint, elle, 267 041 000 $.
"La situation de l'Université Laval n'est pas aberrante quand on la compare à celle d'autres établissements du réseau universitaire québécois, comme McGill et l'Université de Montréal", a signalé le recteur Tavenas.
Autres décisions
En plus de recevoir le rapport pour l'année 1997-1998 du Comité
interne de vérification et d'adopter les états financiers
de l'Université Laval au 31 mai 1998, les membres du Conseil d'administration
ont également, au cours de la séance du 18 septembre, reçu
le rapport des activités de l'ombudsman pour l'année 1997-1998.
Ceux-ci ont par ailleurs adopté le rapport des activités du Comité exécutif pour les mois de juin et juillet 1998, les états financiers de la Corporation du Centre agronomique de Sainte-Croix au 31 mai 1998, le rapport de l'Université Laval à la Commission parlementaire de l'éducation, et le rapport du Comité d'évaluation concernant le Règlement régissant les conditions d'emploi des administrateurs occupant un poste de directrice ou de directeur de service et le Règlement régissant les conditions d'emploi des membres du personnel administratif occupant un poste de cadre (évaluation des postes de cadres).