17 septembre 1998 |
À compter de 1999, des étudiants de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation (FSAA) et de la Faculté des sciences de l'administration (FSA) participeront à des projets qui promettent de bouleverser la formation universitaire traditionnelle. En effet, par l'entremise d'un ordinateur portable, les étudiants expérimenteront un mode d'apprentissage reposant en bonne partie sur les nouvelles technologies de l'information et des communications (NTIC).
Ainsi, à la FSAA, dès janvier 1999, 50 étudiants se verront prêter un ordinateur qui leur servira aussi bien pour les activités pédagogiques en classe que pour les travaux à domicile, tout en permettant des échanges constants avec leurs professeurs et avec les autres étudiants. L'objectif principal du projet, appelé Compétence 2000, est d'offrir une formation de très haute qualité tout en formant des professionnels compétents capables de jouer un rôle actif dans l'exploitation, la diffusion et le développement des contenus et des services numériques de demain. "De son côté, le prof, plutôt que de passer tout son cours à donner de l'information, va avoir plus de temps pour aider les étudiants, explique le vice-doyen John Zee. Ces derniers vont avoir un rôle plus actif à jouer dans leur propre apprentissage."
Le projet Faculté de gestion du 3e millénaire de la FSA épouse la même philosophie. Le 19 mai dernier, la FSA annonçait qu'elle s'associait avec IBM pour tirer profit des NTIC dans ses activités d'enseignement et de recherche. À compter de septembre 1999, l'ordinateur portatif deviendra l'outil quotidien de travail et de communication des étudiants ainsi que de leurs professeurs. Cette transformation devrait permettre aux étudiants et aux professeurs de concentrer davantage leurs efforts de formation et d'apprentissage sur la synthèse, la gestion et l'innovation.
Appui institutionnel
Évidemment, cette nouvelle philosophie nécessite une adaptation
technologique importante des contenus et des approches d'apprentissage.
Pour favoriser la transition vers un environnement favorisant le recours
aux NTIC, l'Université vient d'accorder, dans le cadre de son programme
des Applications pédagogiques des technologies de l'information (APTI),
un appui financier de 100 000 $ au projet de la FSAA, présenté
par John Zee, et de 125 000 $ au projet de la FSA, présenté
par le vice-doyen Robert Mantha.
Huit autres projets du genre ont été retenus cette année pour créer un meilleur environnement de formation pour les étudiants de premier cycle. En dépit du contexte économique difficile, l'Université a consacré 500 000 $ au programme APTI en 1998-1999. Depuis 1994, 76 projets, nécessitant des investissements de 2,1 million de dollars, ont été réalisés, favorisant ainsi l'émergence d'une culture des technologies de l'information dans l'enseignement.
La sélection des projets, placée sous la direction du vice-recteur aux affaires académiques et étudiantes Claude Godbout, a été effectuée par des jurys de professeurs, avec la participation du Réseau de valorisation de l'enseignement et du Projet AMI. "Pour 1998-1999, la priorité a été accordée aux projets s'inscrivant clairement dans une stratégie facultaire d'exploitation des technologies ou dans une stratégie départementale dont la faculté a fait sa priorité", explique Yves Giroux, adjoint au recteur.
Autres projets
Les étudiants des autres facultés pourront aussi profiter
des investissements du programme APTI. Ainsi, Sylvie Pouliot, Jadette Laliberté
et Alain Rochon de la Faculté d'aménagement, d'architecture
et des arts visuels réaliseront un système d'auto-apprentissage
multimédia pour aider les étudiants à maîtriser
les différentes étapes de production typographique.
Jean-Robert Thibault de la Faculté de foresterie et de géomatique transposera intégralement le cours Botanique forestière sur Internet en adoptant une approche multimédia et interactive. En Sciences et génie, Louis Bernatchez, Dominik Pallotta, Jean Bousquet et Norbert Lacroix développeront douze modules pour faciliter l'apprentissage de l'écologie moléculaire. Sylvie Morin et Denis Robert de la Faculté de médecine dentaire créeront un site Web pour le cours de dentisterie opératoire II.
Du côté de la Faculté de musique, Gilles Simard mettra au point un système d'exercices mélodiques pour les étudiants. En Philosophie, Victor Thibaudeau, Michel Sasseville et Raynald Valois utiliseront les NTIC pour améliorer la qualité de la formation en logique. Aux Lettres, Claude Cossette, Rodolphe De Koninck et Donald Fyson créeront une Centrale virtuelle de développement d'applications pédagogiques reposant sur l'exploitation des NTIC. Enfin, en psychologie, Jean Vézina mettra au point un exerciciel multimédia pour le cours de gérontologie.