10 septembre 1998 |
L'adaptation à la vie universitaire est une question d'attitudes
La rentrée automnale et parfois hivernale entraîne dans son sillage, et d'un seul élan, une masse étudiante peuplée d'individus qui vivent, chacun à sa façon, les premières semaines de leur nouvelle vie universitaire. Pour certains, l'adaptation à notre mégamilieu sera facile; par contre, ce sera loin d'être le cas pour d'autres.
S'adapter à l'Université est un défi réaliste qui suscite à la fois de l'excitation et de l'inquiétude, croit Louise Turgeon, consultante en counseling au Service d'orientation et de counseling de l'Université. "Le passage du connu à l'inconnu est plus facile à dire qu'à faire, souligne-t-elle. Vivre une transition exige beaucoup d'énergie, engendre du stress et parfois de l'anxiété."
Par exemple, on quitte parfois famille, amis et ville pour se réinstaller carrément sur le campus ou dans les parages, avec tout ce que ce genre de "déracinement" comporte de réorganisation (en général et au pluriel): les finances à revoir, l'appartement à dénicher, le travail à trouver, le groupe d'appartenance à intégrer, les nouvelles exigences à rencontrer, un climat peut-être plus impersonnel et plus compétitif à subir, les relations familiales ou la relation amoureuse à réajuster. Chaque étudiante ou étudiant est un cas d'espèce, quelle que soit sa provenance, "proximale" ou lointaine.
Ceux qui sombrent
"Néanmoins, on peut penser que la plupart éprouveront
un stress plus grand que d'habitude", signale Louise Turgeon. Ici encore,
les façons d'affronter la situation diffèrent, toute la gamme
des réactions est possible. Un tel se lancera à corps perdu
dans le travail au risque de se sentir épuisé au bout de quelques
mois. Une telle s'isolera "extérieurement" pour rencontrer
le moins de gens possible. Un autre s'isolera "intérieurement"
en "faisant semblant", même si le coeur n'y est pas. Une
autre doutera de ses capacités et aura peur de ne pas réussir
("une réaction plus fréquente chez les "performants"
et/ou les perfectionnistes", note la consultante en counseling), voire
mettra en doute son choix ou sa place à l'université.
Un équilibre à trouver
À celles et à ceux qui se reconnaîtront dans ces portraits
types, la consultante du Service d'orientation et de counseling prescrit
plutôt six attitudes, qui feront pencher la balance de la vie universitaire
du côté du séjour le plus positif. Il faut d'abord,
selon Louise Turgeon, se donner du temps, pour s'adapter, et par-dessus
tout, ne pas prendre de décisions précipitées. Se donner
du temps, aussi, pour acquérir de l'expérience, c'est-à-dire,
établir ses priorités, diriger ses efforts et apporter des
correctifs quand ils s'imposent.
Aux dires de la consultante en counseling, il importe également de se créer un milieu de vie à l'Université, d'avoir des amis, un petit réseau social qui pourra apporter son support. Le dicton "Un esprit sain dans un corps sain" doit continuer d'avoir sa place au sein des études universitaires, juge-t-elle d'autre part. Un régime de vie équilibrée doit faire sa niche dans une gestion du temps qui lui aura permis d'intégrer, entre autres, des moments consacrés à la bonne santé physique.
Dans ce contexte du nouveau continent que l'on aborde, l'information devient le maître-mot d'une meilleure intégration. "Bien s'informer est aussi une façon de s'engager dans ses études et de s'intégrer dans son nouveau milieu de vie", indique Louise Turgeon. Et il ne faut surtout pas se gêner, conseille-t-elle, pour utiliser à fond les différentes des ressources conseillères et conseillers étudiants, professeurs et professeures, direction de programme, services aux étudiantes et aux étudiants qui sont mises à la disposition de la population étudiante.
Le Service d'orientation et de counseling est situé au local 2121 du pavillon Maurice-Pollack.