10 septembre 1998 |
Discours de la rentrée
Le recteur François Tavenas déplore le "désinvestissement" de la société québécoise dans l'enseignement
Dans son Discours de la rentrée livré le 8 septembre au Conseil universitaire, le recteur François Tavenas, a mis l'accent sur une série de priorités pour l'année 1998-1999, dont la mise en oeuvre des recommandations de la Commission d'orientation.
"Le Rapport de la Commission (mars 1998) nous donne les balises nécessaires pour entreprendre la nouvelle année. On peut s'attendre à voir l'ensemble des changements proposés donner un élan qui permette de bien positionner notre université sur le plan de qualité de la formation et de maintenir son rang parmi les grandes universités de recherche au Canada et dans le monde", a soutenu le recteur Tavenas.
Dans cette optique, le dossier de l'allégement de la gestion des études occupera une place centrale au cours des prochains mois. Il en va de même de celui de l'internationalisation de la formation.
"C'est véritablement cette année que l'internationalisation prendra une forme concrète avec la création d'Université Laval-International, la nomination d'un directeur et la constitution d'une table de concertation des responsables facultaires", a précisé le recteur.
La recherche figure aussi au rang des grandes priorités. Le regroupement des chercheurs dans des centres ou des chaires de recherche, la participation aux initiatives des gouvernements et des partenaires ainsi que de la structuration de la recherche dans le réseau des centres hospitaliers sont des dossiers qui feront l'objet d'une attention particulière en 1998-1999.
Parmi les autres priorités relevées dans le discours, notons la décentralisation de la gestion institutionnelle, le renforcement des liens avec le milieu, la poursuite des efforts de recrutement et une participation active des étudiants à la vie universitaire.
Le recteur François Tavenas a terminé son discours de la rentrée 1998-1999 en abordant la question du désinvestissement dans l'enseignement supérieur au cours des dernières années. "Les universités québécoises ont déployé au cours des dernières années des efforts hors du commun pour tenter d'absorber les réductions des subventions gouvernementales. Elles n'y ont réussi qu'a moitié, parce que l'effort demandé dépassait les limites du possible et du raisonnable", a rappelé le recteur.
Pour ce dernier, une intervention collective s'impose par la voix de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ), en profitant du rapprochement des milieux de l'éducation qu'a occasionné le lancement des projets fédéraux d'aide à l'enseignement supérieur.
"Il est urgent et impératif que la société québécoise décide, collectivement, de reprendre la formule qui a fait le succès de la Révolution tranquille et de réinvestir dans l'éducation en général et l'enseignement supérieur en particulier" , a conclu François Tavenas. On trouvera, en pages 9, 10 et 11, le texte intégral du Discours de la rentrée.