27 août 1998 |
Pauline Marois annonce un nouveau document pour la consultation sur
l'avenir des universités
La ministre de l'Éducation, Pauline Marois, a annoncé, en
juillet dernier, qu'un autre document, qu'elle qualifie d' "outil
de consultation supplémentaire" en vue de la poursuite des travaux
sur une éventuelle politique gouvernementale à l'égard
des universités québécoises, sera rendu public à
la mi-septembre. Le "deadline" de la fin du mois d'août
pour le dépôt des mémoires des individus ou des groupes
en réaction à un premier document, rendu public en février
dernier, ne tient donc plus et la consultation publique prévue pour
le début de l'automne est reportée au mois de novembre. On
se souvient que l'ensemble du milieu universitaire, étudiants, professeurs
et dirigeants des établissements, avait émis de fortes réserves
sur le document L'université devant l'avenir: Perspectives pour une
politique gouvernementale à l'égard des universités
québécoise, le jugeant incomplet et trop général
pour servire de base à une consultation.
Jean Charest propose une loi-cadre sur les frais de scolarité
et l'aide financière aux étudiants
Suivant les recommandations de la Commission jeunesse de son parti,
le chef libéral Jean Charest a pris l'engagement, le 7 août,
qu'un gouvernement issu de sa formation politique adoptera une loi-cadre
sur les frais de scolarité et l'aide financière aux étudiants.
Cette loi-cadre incluerait des dispositions permettant le remboursement
des prêts consentis aux étudiants proportionnellement au revenu
(RPR). En ce qui concerne les frais de scolarité à l'université,
la législation obligerait l'État à ne pas exiger des
étudiants un effort plus considérable qu'une indexation annuelle
de ces frais au taux de l'inflation, si nécessaire, et elle s'opposerait
à toute forme de déréglementation de ces frais. Le
chef libéral s'est cependant dit incapable de chiffrer le coût
de ces enfagements. La Fédération étudiante universitaire
du Québec (FEUQ), qui représente 135 000 étudiants,
a rapidement fait valoir son "total désaccord" en rejetant
tout projet de hausse des frais de scolarité, même limitée
à l'indice des prix à la consommation. Ses porte-parole ont
souhaité par ailleurs avoir plus de détails et de substance
sur les autres engagements faits par Jean Charest devant les 600 jeunes
militants libéraux réunis à Sherbrooke.