27 août 1998 |
LA QUALITÉ DU FRANÇAIS, NOUS Y TENONS
Madame Lise Darveau-Fournier
Doyenne
Faculté des sciences sociales
Université Laval
Madame la Doyenne,
Nous sommes 32 des quelque 300 personnes inscrites cette année à l'atelier Maîtriser la phrase française. À ce titre, nous avons la chance de jouir, chaque semaine, d'une heureuse initiative que vous avez prise il y a déjà cinq ans. Vous avez su reconnaître les difficultés et les lacunes langagières importantes dont souffrent bon nombre d'étudiantes et d'étudiants.
Offert prioritairement aux étudiants de la Faculté des sciences sociales, ensuite aux étudiants actuels ou anciens de toute faculté, ainsi qu'au personnel enseignant et aux employés administratifs, l'atelier s'adresse donc aujourd'hui à l'ensemble de la communauté universitaire.
Cette activité d'enseignement théorique et pratique, s'attachant à l'apprentissage et au perfectionnement de la langue, doit son vif succès à plusieurs facteurs. Permettez-nous d'en souligner quelques-uns.
Un trait distinctif de l'atelier réside dans la grande mixité des participants, mixité relative à l'âge, à l'origine géographique, à la langue maternelle, à la discipline et au cycle d'études, à la profession. Cette diversité contribue à créer un milieu riche et propice à l'activité intellectuelle. C'est donc avec plaisir que tous se côtoient chaque semaine pour ce bain linguistique, exercice à la fois très utile et agréable, suscitant même chez plusieurs un véritable engouement.
Grâce au contenu théorique qui diffère de trimestre en trimestre, selon le principe de la formation continue, l'étudiant peut se réinscrire au fil des ans, sans jamais éprouver une impression de déjà-vu. Les exercices pratiques, de leur côté, proposent des phrases tirées de textes littéraires, de travaux d'étudiants (traités, bien sûr, anonymement) et de sources actuelles diversifiées, généralement connues.
L'atelier, par sa formule pédagogique originale et dynamique, répond doublement à nos attentes : d'une part, en développant notre autonomie linguistique, c'est-à-dire en nous rendant aptes à décoder et à appliquer les règles grammaticales, à l'aide de nombreux outils de référence; d'autre part, en mettant l'accent sur les pièges et les difficultés de la langue, qui sont légion dans les écrits de toute nature.
La souplesse de l'horaire est appréciée : chaque semaine, l'étudiant peut participer au gré de sa disponibilité, puisque les travaux sont identiques dans toutes les sections. Celle du samedi matin, en particulier, convient aux personnes qui n'ont pu se libérer un autre jour.
Les facteurs que nous venons d'énoncer, si élogieux soient-ils, n'expliquent pas à eux seuls notre haut degré de satisfaction. En effet, le pivot, l'âme de cet atelier, c'est M. Bernard Maeckelberghe. Ses vastes connaissances linguistiques, sa grande culture, ses remarquables qualités pédagogiques, sa rigueur intellectuelle, son humour fin... à l'européenne font de lui un enseignant exceptionnel. Respectueux envers ses étudiants, très disponible, attentif à leurs demandes, il sait susciter l'intérêt, entretenir la motivation et encourager chacun à persévérer dans ses efforts. Une épithète fait l'unanimité des étudiants au sujet de ce professeur : passionné de la langue française.
Nous ne pouvons passer sous silence un dernier élément, et non le moindre : la gratuité de l'atelier. Dans la conjoncture socioéconomique actuelle, votre initiative, Madame la Doyenne, contraste avantageusement avec les impérieuses nécessités de la rentabilité immédiate. À l'observation, ces dernières années, du faible pourcentage de réussite aux examens de français - en particulier, au nouveau Test de la Faculté des lettres, le 29 mars 1998, dont les résultats sont catastrophiques -, il nous est réconfortant de savoir que vous avez pris des mesures très concrètes visant à l'amélioration de la qualité de la langue. En cette période de vaches maigres, votre choix a été courageux.
Cependant, nous croyons que cette activité d'enseignement devrait jouir d'une plus grande notoriété au sein de toute la communauté universitaire. C'est pourquoi tous les efforts, sous n'importe quelle forme, qui tendront au maintien et, surtout, à la promotion de l'atelier Maîtriser la phrase française ne pourront qu'être encouragés et applaudis.
Nous vous prions, Madame la Doyenne, de croire en notre gratitude et d'agréer l'expression de nos sentiments respectueux.
pour :
Daniel Avon (membre du Comité de rédaction), Claire Bard, Zarko Bélanger-Lanzon, Huguette Bergeron-Fortin, Claudette Boily, Sylvie Croteau, Mario Dubeau, Françoise Fokam, Marie-Anne Fradette, Denise Gaulin (membre du Comité de rédaction), Doris Gosselin, Zenaida Gutiérrez, Hilda Ibarra, Marie-Noëlle Jones, Stéphanie Jones, Maria Kirkegaard, François L'Italien (secrétaire du Comité de rédaction), John Jairo Marin, Ildiko Markus, José Padilla, Suzanne Paradis, Sébastien Rioux, Lucie Saint-Laurent, Jean-Charles Samson (membre du Comité de rédaction), Miguel Angel Silva, Sasa Simic, Indira Skoko, Milos Skoko, André Turgeon, Hélène Turgeon, Alberto Zalles.
DE LA CANADIAN PRESS AU CANADIAN JAIL.
La presse anglo-canadienne avec tous ses Sun, ses Herald, ses Financial
Post, ses Gazette et autres Globe and Mail n'est pas tendancieuse.
Ce serait un euphémisme même de parler de "propagande"
anti-Québec. Cette presse est devenue à toutes fins utiles
l'outil d'endoctrinement de la population anglophone, ainsi vivement entraînée
telle une athlète contre la légitime idée de l'Indépendance
(pourtant désirée fort "tranquille") du seul État
français d'Amérique. Voire encouragée à la fermeture,
jusqu'à l'autisme, de quelque forme d'oreille que ce soit à
la francienne différence.
Je ne peux croire que dans un pays comme le Canada, autrefois respectable hormis nos difficultés intérieures, le mensonge soit devenu à ce point la règle quant à la question québécoise. J'incline à conclure désormais que ce pays-là (c'est clair pour ce qui regarde le politique fédéral, autoritaire à la limite du despotisme et solidement contreforté par les autres provinces) cherche à acculer le Québec au mur de façon à le voir, ou se soumettre ou se révolter définitivement. Le Canada joue son quitte ou double, son va-tout, depuis le dernier référendum. Et il espère (et a d'ailleurs de solides raisons de croire...) que l'on s'écrasera. Même le gouvernement québécois (indépendantiste!?) se comporte de plus en plus comme si l'Indépendance, loin d'être une nécessité, un projet incontournable, un acte noble et puissant d'affirmation d'existence, constituait un scénario purement hypothétique.
La Liberté et le Respect de Soi ne sont-elles donc plus que des valeurs marchandes de négociations en compromissions à déposer sur le tapis vert des mises en jeu des peuples fragiles et minorisés jusqu'à ce que parfait détroussement s'ensuive?
Toute cette atmosphère confine à la radicalisation comme jamais auparavant. Quand les individus convaincus de la nécessité de l'Indépendance se sentent largués par la force démocratique fondamentalement représentative de cette option-là même, quelle autre voie en effet reste-t-il ? Aussi, le mutisme et la mollesse du Parti Québécois font peut-être, actuellement, plus de mal au Québec que la violence politique (dictatrice) et médiatique (désinformante) du Canada tout entier. Car cette attitude du parti invite à l'oubli, à la retraite, à l'abdication et au désoeuvrement. Sinon à la désespérance.
Et l'alternative serait... Jean Charest follement excité à l'idée de livrer pieds et poings liés un peuple à un autre. Comment ne pas prendre le mors aux dents et ruer férocement dans les brancards???
Il serait dommage jusqu'au dramatique que des citoyens en arrivassent à estimer que la baïonnette reste l'autre possible du bâillon. Car ne pas promouvoir et exprimer cette idée de Liberté au sein des forces indépendantistes officielles, ce n'est en miroir autre chose que générer l'impatience, la colère, l'indignation et enfin le rejet du véhicule politique alors devenu impotent sinon usurpateur.
C'est souvent au nom du pacifisme et de la bonne entente que des femmes agressées et violentées par leur "mâle" refusent de... refuser. C'est au nom de l'angélisme même qu'on provoque et maintient la "violence comme système". La violence contre soi.
Le Canada est une geôle.
M. Bouchard, le droit à l'erreur n'en fait pas un devoir.
TÊTE QUI ROULE N'AMASSE PAS MOUSSE
Monsieur Guillotin est de retour... Eh! bien oui, il est de retour avec son instrument de mort. Voilà pourquoi deux têtes sont tombées sur des socles de pierre près de la Porte Saint-Louis!
Quelle horreur de voir ces têtes... brûlées... par le temps et le feu... On dirait qu'elles pivotent parfois lorsqu'on les regarde trop avec insistance. On a la vague impression qu'elles viennent d'être ramassées par le bourreau ou le sculpteur d'Inverness. On lui a demandé les têtes de ces messieurs (Roosevelt, Churchill) et il a obéi... Ne disait-on pas, lors de la Révolution française: "Il vaut mieux obéir, que de se faire raccourcir..."
On a raccourci ces grands hommes... Étaient-ils trop grands, pour les reproduire "grandeur nature"? Leur petitesse est-elle en conformité avec l'idée qu'on se fait de leur personnalité? Le besoin qu'on avait de les exhiber près de la PORTE, était-il si urgent, qu'on les a amputés de leur corps? Un certain premier ministre faisant des jeux de mots assez faciles et prévisibles avait dit: "Toi, tu t'appelles Laporte et prends la porte"... Les journalistes sachant à l'avance qu'il se répéterait, pouvaient anticiper de les écrire, dans leurs articles.
Ils n'occupent pas une place très attrayante.. dans un coin... J'imagine que des enfants auraient pu... par hasard... lancer les têtes du haut de la Porte St-Louis... il me semble que ce serait plausible... Dans les films d'horreur, on voit de tout...
Il paraît que la tête est ce qu'il y a de plus important chez les êtres humains. Et des insultes telles que: tête de linotte (oiseau), tête carrée (square head), tête folle, sont les pires injures que quelqu'un puisse recevoir... Je me suis demandé, comment a-t-on pu donner un consentement à ce qui m'apparaît être le retour de la Révolution française? Les têtes tombaient chaque jour à Place de la Concorde (aujourd'hui). Les charrettes transportaient les restes des dissidents. Mais tous ceux qui avaient fomenté cette révolution se sont faits raccourcir... Robespierre, Marat etc.
Mais ce sont quelques-uns et non le PEUPLE qui en ont décidé ainsi... Les gens ordinaires ont souvent plus de goût que ceux qui prétendent en avoir... Enfin, nos voisins américains et nos compatriotes britanniques auront tout le loisir de venir voir ce qu'on a fait de leurs "grands Hommes"...
Peut-être que la grandeur est difficile à supporter ou à concevoir lorsqu'elle vient d'ailleurs... des AUTRES? Pourquoi toujours chercher ailleurs, ce qu'on a chez nous?