![]() |
11 juin 1998 ![]() |
Plus de 13 000 étudiantes et étudiants sont inscrits au trimestre d'été
Le campus paraît plus calme et déserté ces temps-ci, mais, comme dit l'adage, les apparences sont souvent trompeuses. Drôle de "saison morte", en effet, car d'ici à la mi-août, plus de 13 000 étudiants et étudiantes de toutes disciplines et des trois cycles fréquenteront le campus de l'Université Laval.
Constituée aux deux tiers d'étudiantes et d'étudiants inscrits à la maîtrise et au doctorat, cette population estivante se chiffrait à 12 576 personnes au 30 avril, indique Marie Savard, du Bureau du registraire. Si l'on ajoute à ce recensement le deuxième contingent de quelque 800 non-francophones qui séjourneront chez nous à compter de juillet pour apprendre le français et une centaine de professeurs de français d'Amérique latine, des États-Unis et du Canada anglais, le cap des 13 000 étudiants inscrits sera facilement dépassé, comme l'an dernier.
En plein essor
L'École des langues vivantes de la Faculté des lettres représente
assurément un pôle d'attraction majeur pour celui ou pour celle
qui souhaite profiter de son été ou d'une partie de celui-ci
pour "voyager" en empruntant sur place une langue étrangère.
"L'ÉLAV accorde en moyenne 32 000 crédits/étudiants par année universitaire, c'est-à-dire au cours des trimestres d'automne, d'hiver et d'été, précise Jean-Louis Tremblay, son directeur. L'École est une unité de l'Université Laval qui est en plein essor. Elle jouera un rôle déterminant dans la politique d'internationalisation des études à l'Université."
Les cours intensifs de français destinés aux non-francophones ont certes contribué par le passé à mettre sur la carte des lieux d'apprentissage incontournables une École des langues vivantes qui s'est bâtie une réputation des plus enviables dans ce domaine. On compte d'ailleurs 165 inscriptions provenant de cette clientèle à la session de mai-juin du présent trimestre d'été, et celle de juillet-août sera cinq fois plus importante.
Partir et rester là
À notre époque de mondialisation des marchés et
dans le contexte d'une imminente politique d'internationalisation des études
sur le point de voir le jour, plusieurs étudiantes et étudiants
réguliers semblent avoir compris avant les autres l'importance de
posséder une langue seconde... et d'y investir six semaines de leurs
vacances. Ainsi, 314 d'entre eux auront suivi en mai et juin la seule
session du trimestre d'été consacrée aux langues étrangères
des cours d'anglais, 122 auront appris à parler ou à
perfectionner leur espagnol, 67 auront entrepris ou poursuivi des cours
d'allemand, et 31 auront tâté du russe.
"Le cours d'espagnol pour débutant que j'ai pris en 1993 m'a permis de communiquer avec le monde", témoigne Jean-François Dallaire, étudiant du baccalauréat en génie électrique, qui veut vivre et travailler en Amérique du Sud. "C'est une superbe immersion, très intense, qui demande beaucoup de travail... c'est un beau cadeau que je me fais", confiera pour sa part Lydia Martel, étudiante du doctorat en littérature africaine, que le cours de russe conduira sans doute du côté de la littérature comparée et peut-être, un jour prochain, au Centre Moscou-Québec de Russie.
Étudiante du bac en littératures française et québécoise, Annie Cloutier aime également la littérature allemande. "Je préfère l'intensité des cours d'été d'allemand, l'immersion, car je peux parler davantage avec les moniteurs et apprendre plus facilement", explique-t-elle. Ian Beaulieu parlera, de son côté, d'une "expérience majestueuse" qui lui a permis de "s'investir dans un bain", une expression allégorique résumant son "immersion III" en anglais. Il s'inscrira au baccalauréat en anglais langue seconde l'an prochain. Même son de cloche, mais provenant d'un tout autre horizon, celui de Maria José Mélo Pacheco, du Brésil, installée à Québec depuis janvier 1998: "Les cours intensifs de français de l'ÉLAV m'ont été d'un précieux secours, car j'ai vraiment pu écouter, parler, apprendre la grammaire; en fait, on m'a vraiment entraîner à parler français."