11 juin 1998 |
Le leadership du Centre de recherche en rhumatologie et immunologie de nouveau reconnu
La Société d'arthrite vient de reconnaître le travail de deux chercheurs du Centre de recherche en rhumatologie et immunologie en leur décernant des prix auxquels se rattachent des bourses totalisant 430 000 $.
Walid Mourad, professeur au Département de médecine, a obtenu le bourse "Research Scientist", la plus prestigieuse bourse de recherche accordée par la Société d'arthrite. Cette bourse, qui n'a été accordée que quatre fois au cours des vingt dernières années à travers tout le Canada, a une valeur de 50 000 $ par année, renouvelable pendant cinq ans. Grâce à cet appui financier, Walid Mourad poursuivra ses travaux sur les problèmes d'enflures et d'inflammation qui accompagnent la polyarthrite rhumatoïde de même que sur les moyens de les traiter.
La polyarthrite rhumatoïde provoque l'accumulation de globules blancs dans l'articulation du genou et l'accroissement du volume de tissu conjonctif entourant l'articulation du genou. Les cellules retrouvées dans ces tissus produisent des molécules qui, perçues comme des corps étrangers, sont attaquées par les cellules du système immunitaire. Les travaux du professeur Mourad indiquent que la dégradation de ces molécules conduit à la synthèse de différents médiateurs qui peuvent jouer un rôle important dans l'évolution de la polyarthrite rhumatoïde. Walid Mourad et son équipe tenteront de caractériser ces molécules, d'identifier les mécanismes impliqués dans leur régulation et de les maîtriser à l'aide de médicaments. "Les résultats obtenus à la suite de ces études nous aideront à élaborer de meilleures stratégies thérapeutiques pour contrôler le processus d'inflammation chronique", espère le chercheur.
Des systèmes interactifs
Pour sa part, la professeure Reem Al-Daccak, du Département d'anatomie
et de physiologie, a obtenu la bourse "Junior Research Scholarship"
d'une valeur de 45 000$ par année, renouvelable pendant quatre ans.
Les travaux de la chercheure portent sur l'effet combiné des gènes,
des hormones et des facteurs environnementaux dans l'apparition et l'évolution
de l'arthrite rhumatoïde. Bien qu'il soit reconnu que certains gènes
prédisposent les personnes à souffrir d'arthrite rhumatoïde,
les mécanismes impliqués ne sont pas encore connus, explique-t-elle.
L'évolution de cette maladie est multifactorielle et elle met en
jeu les systèmes immunitaire, endocrinien et nerveux.
Au cours des prochaines années, Reem Al-Daccak et son équipe consacreront leurs efforts à mieux comprendre les interactions entre ces systèmes. La chercheure souhaite également mettre au point un modèle animal adapté à ce type d'études. "L'existence d'un tel modèle est essentielle pour acquérir une meilleure compréhension de la maladie et pour mettre au point de nouvelles approches thérapeutiques", estime Reem Al-Daccak.