28 mai 1998 |
Profil
Élaine Harvey, coordonnatrice des activités d'excellence sportives au PEPS, a décidé d'aller chercher son adrénaline aux Jeux olympiques de l'an 2000.
Élaine Harvey éprouve pour la jeunesse et le sport une passion peu commune. En fait, tout ce qui est "Rouge et Or" brille d'un éclat particulier pour cette jeune femme qui consacre tout son temps à la cause du sport amateur étudiant à l'Université Laval depuis 10 ans bien sonnés. Mais l'univers du sport est vaste et Élaine Harvey, coordonnatrice des activités d'excellence sportives au PEPS, voit loin: désireuse d'élargir ses horizons, elle s'envolera ainsi dans quelques semaines vers Sydney, en Australie, pour une durée de deux ans et demi, dans le cadre des Jeux olympiques qui s'y tiendront en l'an 2000.
Oeuvrant au sein du comité organisateur des Jeux, elle y assurera le lien entre ce comité et les différents comités olympiques des pays francophones. "Je serai directement affectée aux chefs de mission de ces pays, précise Élaine Harvey. Bien que le titre de mon poste ne soit pas encore bien défini, ma mission sera en quelque sorte diplomatique. Il pourra s'agir, par exemple, de ramener à la réalité un chef de mission qui exige d'avoir deux voitures pour le transport de ses athlètes, alors qu'il y en a trois de disponibles, à ce moment-là pour tout le monde. "
C'est du sport!
Élaine Harvey est bien placée pour tenir le rôle qui
l'attend à Sydney, ayant été elle-même chef de
mission pour le Canada aux Universiades de Fukuoka, au Japon, en 1995, devenant
ainsi la première Canadienne francophone à exercer cette tâche
dans l'histoire de ces compétitions olympiques universitaires qui
se tiennent depuis 20 ans.. Adjointe au chef de mission aux Universiades
de Buffalo, aux États-Unis, en 1993, entraîneure adjointe aux
Jeux de la Francophonie, au Maroc, en 1989, Élaine Harvey a été
bénévole au sein de la Commission internationale de contrôle
des Universiades, en 1997, qui ont eu lieu respectivement en Corée
pour les jeux d'hiver et en Sicile pour les jeux d'été. "Toutes
ces expériences m'ont permis de côtoyer des gens venant de
partout dans le monde, confie-t-elle. J'adore cela."
Dans cette optique, Élaine Harvey rêve de faire partie des comités organisateurs des Jeux de Salt Lake City ou encore des Jeux d'Athènes "pour aller chercher l'adrénaline qu'un tel événement peut apporter". Et puis, il est important qu'un poste et la personne qui l'occupe se renouvellent, ajoute-t-elle, faisant référence à sa tâche de coordonnatrice des activités d'excellence sportives, tâche à laquelle elle se voue corps et âme, se faisant un devoir d'assister à toutes les rencontres locales du Rouge et Or, qu'elles aient lieu le jour, le soir, la semaine ou les fins de semaine - "Si on veut suivre l'évolution des entraîneurs et des équipes, on n'a pas le choix d'être une bonne spectatrice." Encadrant et supervisant le travail des entraîneurs, Élaine Harvey siège à près d'une dizaine de conseils d'administration d'équipes, en plus de s'occuper de la gestion financière des équipes et de la gestion des calendriers de compétitions. En un mot, son poste requiert une disponibilité de tous les instants, obligation qui lui pèse un peu, d'où l'idée de voler de ses propres ailes pour aller vers d'autres cieux.
Les leaders de demain
"Élaine est une travailleuse hors-pair", souligne Marie-Claude
Lachance, entraîneure chef en badminton depuis six ans pour le Rouge
et Or. "Elle est présente partout. En fait, je ne crois pas
qu'il existe un seul athlète du Rouge et Or qui ne la connaisse pas;
quotidiennement, elle vient faire son tour sur les plateaux pour voir si
tout se déroule bien et pour échanger avec les entraîneurs
et les athlètes. Dès 6 h 30 du matin, elle est au PEPS, distribuant
parfois des muffins à la ronde." "Élaine est extrêmement
dévouée à la cause du sport étudiant, renchérit
Éric Isbister, entraîneur de natation. Elle a des opinions très
fortes et n'a pas peur de les faire valoir. Dans le monde encore très
masculin qu'est le monde du sport, elle ne donne pas sa place."
Préconisant le dépassement au lieu de la performance à tout prix, Élaine Harvey signale à cet effet que l'étudiant-athlète demeure un étudiant avant tout et qu'à ce titre, il doit d'abord réussir ses études. Par conséquent, l'étudiant-athlète fait l'objet d'un "contrôle académique serré", de façon à ce qu'il ne perde pas de vue ses objectifs scolaires. On s'assure ainsi qu'il suit ses cours à temps plein et qu'il est à jour dans ses travaux et examens. "Les jeunes qui arrivent à concilier les études et le sport sont les leaders de demain, explique Élaine Harvey. Car c'est tout un exploit que de parvenir à obtenir de bons résultats dans les deux domaines."
Interrogée sur ses plus beaux moments, en dix ans de carrière, Élaine Harvey nomme cet instant béni où l'Université Laval a remporté son premier championnat universitaire canadien, en 1990, à Winnipeg. "Notre équipe masculine de volley-ball ne partait pas favorite; il y avait 2 000 personnes qui criaient pour le Manitoba, tandis que nous étions deux pour l'Université Laval. Et nous avons gagné!" Un autre instant reste à jamais gravé dans son coeur, plus récent celui-là. C'était le 8 avril, lors du Gala du mérite sportif, où on lui a rendu hommage spécial. "Je n'oublierai jamais ce moment, se souvient Élaine Harvey. Quand les encouragements proviennent des athlètes et des entraîneurs avec qui tu travailles quotidiennement, cela fait immensément plaisir."