28 mai 1998 |
Le Centre de recherche en aménagement et en développement formera les animateurs coordonnateurs du réseau "Villes et villages d'art et de patrimoine", un projet de 12 millions de dollars.
Le Centre de recherche en aménagement et en développement de l'Université Laval sera le pivot, au cours des prochains mois, d'une vaste opération visant à réinsérer sur le marché du travail une centaine de diplômés universitaires actuellement prestataires de la sécurité du revenu ou à faible revenu.
Le doyen Claude Dubé, de la Faculté d'aménagement, d'architecture et des arts visuels, qui est également membre du CRAD, a en effet reçu confirmation récemment, de la part de la ministre d'État de l'Emploi et de la Solidarité, Louise Harel, que le centre sera responsable de la coordination nationale de la formation, de l'encadrement et de la supervision des animateurs-coordonnateurs qui travailleront au sein du nouveau réseau de "Villes et villages d'art et de patrimoine".
Leadership confirmé
Soutenu par le Fonds de lutte contre la pauvreté par la réinsertion
au travail, le projet de réseau s'étendra sur trois ans et
nécessitera des contributions de plus de 12 millions de dollars,
provenant notamment du Fonds (5,2 millions en salaires), des municipalités
régionales de comté (plus de 5 millions de dollars) et de
divers partenairers institutionnels.
"Le fait que le CRAD ait été choisi représente, pour l'Université Laval, une sorte de consécration dans les domaines du patrimoine et du développement régional et local. L'Université s'établit par ailleurs comme un chef de file dans l'employabilité des diplômés universitaires", affirme le doyen Claude Dubé.
Approche souple et sur mesure
Les futurs participants seront recrutés parmi les bacheliers et les
bachelières des universités du Québec issus, entre
autres, de disciplines comme la muséologie, l'architecture, l'archéologie
et l'histoire de l'art. Ces animateurs-coordonnateurs recevront du CRAD
une formation sur mesure, du niveau de la maîtrise, en trois volets:
une formation initiale intensive, en classe, donnée par des experts;
une formation sur le terrain supervisée par des spécialistes;
un encadrement constant sur le terrain fourni par le groupe de démarrage,
en matière de supervision et de formation, qui sera spécialement
mis sur pied pour la durée du projet.
"L'Université Laval s'avère un catalyseur de premier choix dans la mise en oeuvre de cette approche souple, reliée aux besoins du milieu, qui est basée sur l'alternance étude/travail sur le terrain, souligne Claude Dubé. En fait, les objectifs de l'Université se traduisent par la volonté de mettre sur pied des approches d'enseignement et de formation appropriées pour cadrer avec ces nouveaux besoins, comme elle le fait d'ailleurs depuis plus de sept ans en formation continue, en collaboration avec le programme "Rues principales" qui vise la revitalisation des centres-villes."
Signalons que les coûts de l'encadrement, de la supervision et de la formation du projet "Villes et villages d'art et de patrimoine" se chiffrent à 1,3 million de dollars pour les trois prochaines années. Le ministère de la Culture et des communications, le ministère des Affaires municipales, Tourisme Québec, le Secrétariat au développement des régions et le ministère de l'Emploi et de la Solidarité assumeront conjointement ces dépenses. L'Université Laval, pour sa part, exemptera le projet des frais de gestion habituels, ce qui représente une contribution de quelque 15 % de ces coûts.