28 mai 1998 |
Pascal Deschênes sur trois continents
Pascal Deschênes, artiste-peintre, propose, à la Salle d'exposition
du pavillon Alphonse-Desjardins, du 1er juin au 26 août, une trentaine
de ses plus récents dessins et tableaux.
Le travail s'élabore à partir d'une photographie qui est recadrée différemment lorsque transposée sur la toile. Ce nouveau point de vue devient un champ d'exploration de la couleur, de la forme, de la lumière et permet de créer des ambiances particulières évoquant un souvenir d'un voyage fait en Amérique ou en Europe sauf pour les oeuvres africaines.
Pascal Deschênes a complété un baccalauréat en arts visuels à l'Université Laval en 1995. Le vernissage aura lieu le mercredi 3 juin à 17 h à la Salle d'exposition. Pour information: Service des activités socioculturelles, 656-2765.
Exposition: "Quel art est-il?"
Dans une dizaine de salles de l'Édifice La Fabrique, les finissantes
et finissants en arts plastiques de l'École des arts visuels donnent
l'heure juste en présentant les oeuvres les plus significatives de
leur production artistique, sous le thème "Quel art est-il?"
Regroupant plus de 160 oeuvres réalisées par une quarantaine
de finissants, cette exposition d'art actuel célèbre de façon
éclatante plusieurs années d'apprentissage et de travail.
Événement culturel très attendu qui accueille en moyenne
10 000 visiteurs chaque année, cette exposition regroupe les travaux
de Nathalie Anglehart, Jocelyne Barnabé, Patricia Bérard,
Céline Blouin, Sagana Bouffard, Pierre Brassard, Danielle Brousseau,
Mireille Brulotte, Éric Burman, Frédéric
Caron, Sheila Couture, Suzie Delisle, Pierre Dion, Mélanie Faucher, Christian Gilbert, Julie Gingras, Johanne Huot, Yousser Khaled, Virginie Lachance, Chantal Lajoie,Carmen Lambert, Éric Lamothe, Nancy Lavoie, Yvan Leclerc, François Lépine, Jean-Sébastien Lessard, Marcia Maria Lorenzato, Maxime Maguire, Francis Martin, Caroline Massicotte, Kathy Ouellette, Manon Patry, Valérie Pelletier, Marjolaine Philibert-Lajoie, Sophie Privé, Leda Prytuluk, Marie-Michèle Rhéaume, Bianka Robitaille, Louis-Éric Savard, Luc Tardif, Jean-Philippe
Thibault, Geneviève Turcotte et Katharina Trüb. L'exposition "Quel art est-il" a lieu jusqu'au 31 mai, à l'Édifice La Fabrique, 255, boulevard Charest Est. Les heures d'ouverture sont du lundi au vendredi, de 11 h à 17 h et le samedi et dimanche, de 13 h à 16 h.
Sheila Couture et ses Stalactites
Entre nature et culture
Professeure titulaire au Département des littératures
où elle enseigne le cinéma, Esther Pelletier vient tout juste
de réaliser un court métrage qui se veut une réflexion
personnelle sur le sens de la vie dans la société moderne
occidentale. Grâce à une subvention provenant du vice-rectorat
à la recherche, la scénariste a ainsi pu mener à terme
un projet qui lui tenait particulièrement à coeur, celui de
traiter du thème de la confrontation entre la nature et la culture,
dilemme dans lequel baigne constamment l'être humain, à son
avis. Intitulé Picsis et d'une durée de quinze minutes, le
film sera d'ailleurs lancé le 3 juin, à 20 h, au Musée
de la civilisation. Une dizaine d'étudiants et d'étudiantes
en cinéma ont participé à ce projet.
"Picsis se situe entre le documentaire, la fiction et l'animation, explique Esther Pelletier. Le sujet se résume à ceci: au début, il y a la naissance, la nature et la pureté. Puis vient l'apprentissage de la vie, la croissance physique certes, mais aussi la socialisation et la structuration du mode de pensée par l'entrée à l'école et ensuite sur le marché du travail. Cependant, l'être humain ne peut échapper totalement à ses racines terriennes et à l'appel de la nature, là d'où il vient et là où il retournera. Le silence peut être un des rares lieux de ressourcement dont il a vraiment besoin pour sortir de l'enfermement abrutissant de la vie moderne occidentale."
Des résultats étonnants
Tourné en 16mm dans la région de Québec, Picsis a été
monté chez Tube Images sur le récent logiciel Digital Studio
de Microsoft/Softimage pour ensuite être transféré en
35mm selon le nouveau procédé "Texturizer" de Vision
Globale. "Esthétiquement, les résultats sont assez étonnants,
constate Esther Pelletier. En effet, cette nouvelle technnologie donne une
texture très chaleureuse à la surface de l'écran. De
plus, le fait de pouvoir passer du 16mm au 35mm sans passer par les étapes
classiques de transformation m'a permis d'économiser du temps et
de l'argent. Habituellement, le procédé "Texturizer"
est réservé aux publicités ne dépassant pas
dix secondes. J'ai eu la chance d'être la première personne
à en bénéficier dans le cadre de la réalisation
d'un court métrage."
Interrogée sur le titre un peu mystérieux de Picsis donné à son film, Esther Pelletier parle d'un heureux mélange du mot "piscis", qui signifie poisson en latin et "pixel", terme couramment employé dans le langage informatique. Consciente que son court métrage est un peu long pour que les distributeurs acceptent de le projeter avant le programme principal dans les cinémas, elle prévoit promener son film à travers le monde, dans des festivals de courts métrages, par exemple. Touchant à la fois à l'art, à la technologie et à l'écologie, Picsis devrait séduire les foules avides d'en savoir plus long sur l'état du monde actuel, selon la vision bien personnelle d'Esther Pelletier. Pour plus de renseignements concernant la première du film, téléphoner au 656-3151.