2 avril 1998 |
Placement
Le marché caché de l'emploi est une mine d'or qu'il est souvent nécessaire d'exploiter.
Tous les experts l'affirment: entre 80 et 85 % des emplois disponibles ne seront jamais affichés, annoncés... car ils font partie de ce que l'on appelle "le marché du travail caché".
"Bien des employeurs n'annoncent pas les postes vacants parce qu'ils préfèrent engager quelqu'un qu'ils connaissent ou qu'ils ont déjà rencontré. Ils trouvent plus simple de demander l'avis de leurs collègues. Un candidat recommandé par un ami de l'employeur est déjà à demi-sûr d'avoir l'emploi avant même de se présenter à l'entrevue", peut-on lire dans un numéro récent de Perspectives canadiennes, le guide de la planification de carrière au Canada publié par les Partenaires en info-carrière (PIC) en association avec Travaux publics et Services gouvernementaux Canada.
Sur les deux tableaux
De là à dire qu'il faut cesser tout de suite d'investir des
efforts dans la partie visible de l'iceberg, il n'y a qu'un pas... qu'il
ne faut surtout pas franchir. Le Service de placement de l'Université
Laval conseille d'ailleurs à l'individu en quête de travail
de consacrer 20 % de ses activités hebdomadaires aux journaux, envois
de curriculum vitae, bureaux de placement privés, centres d'emplois
et banques de candidatures. La majeure partie de l'horaire hebdomadaire,
le 80 % qui reste, devrait regrouper, quant à lui, toute démarche
visant à exploiter le filon du marché caché: contacts
personnels (appels aux connaissances); contacts professionnels, entre autres,
auprès des employeurs connus; suivi des démarches; suivi des
contacts; recherche d'employeurs; réseau de contacts; consultation
de personnes ressources; associations professionnelles ou autres.
Croissez et multipliez-les
Tout réside donc bien souvent , selon les experts, dans le réseau,
c'est-à-dire le groupe de personnes avec lesquelles on entretient
des rapports amicaux, professionnels et sociaux. Encore faut-il se créer
un réseau de contacts qui soit efficace.
Le guide Perspectives canadiennes indique plusieurs façons de multiplier ses contacts, ses relations.
- Conserver des dossiers sur vos contacts. Inclure dans chaque dossier des renseignements comme le nom et l'adresse du contact, les choses qu'il aime et n'aime pas, ses intérêts et ses compétences propres.
- "Écoutez plus que vous ne parlez: c'est en écoutant les autres que vous vous rendrez compte de leurs qualités uniques", suggère-t-on. Il importe de noter tout information nouvelle sur un de vos contacts.
- Rester en communication. Des relations, ça se cultive. Se souvenir des anniversaires de naissance et des périodes de vacances de vos relations. Leur transmettre vos félicitations et leur envoyer des mots de remerciement.
- Faire du bénévolat est une bonne manière d'agrandir et de diversifier son réseau.
- Être visible. Rechercher les occasions d'agir comme porte-parole. "Le fait de prendre la parole en public vous fera accepter et reconnaître par les autres. Les gens apprendront à vous connaître", souligne-t-on.
- Faire toujours de son mieux. "Les meilleurs contacts du monde ne peuvent rien contre l'incompétence. Même les travailleurs bénévoles doivent toujours viser l'excellence dans leur domaine."
Le guide conseille finalement de consacrer au moins une demi-heure par semaine à votre réseau de contacts.
Persévérance efficace
Maintenant que la lumière a été faite sur la face cachée
d'un monde qui vous fera peut-être décrocher la lune, il s'agit
d'être efficace et de persévérer dans votre recherche
d'emploi. Pour ce faire, le Service de placement de l'Université
y va de quelques conseils: élaborez votre plan d'action; fixez-vous
des objectifs réalistes et réalisables; planifiez votre horaire
hebdomadaire; inscrivez et réévaluez vos activités
de recherche d'emploi dans votre agenda.
Le Service de placement de l'Université Laval est situé au 2447, pavillon Alphonse-Desjardins (656-3575).