29 janvier 1998 |
Le recteur François Tavenas revient d'Amérique latine avec des projets plein ses valises.
"Le voyage a été particulièrement fatigant. Je suis très heureux des résultats de l'opération. Je n'ai pas perdu mon temps. Le défi qu'il nous reste maintenant à relever sera d'assurer les suivis, de mettre la substance aux endroits qui sont intéressants."
De retour de son périple de deux semaines en Amérique latine au sein d'Équipe Canada, le recteur François Tavenas a tracé au Fil , mardi après-midi, un bilan à la fois fort positif et très prometteur de la mission qu'il a effectuée en au Mexique, au Brésil, en Argentine et au Chili, en compagnie, entre autres, d'une soixantaine de représentants du milieu des universités et des collèges du Canada.
Concordance étonnante
"La révélation de ce voyage a été,
pour moi, de constater l'étonnante concordance qui existe entre les
besoins sectoriels exprimés par ces pays et les domaines de spécialisation,
voire l'expertise que l'Université Laval est - seule, dans certains
cas - capable de leur offrir", raconte le recteur.
François Tavenas a d'ailleurs senti s'exprimer comme des "constantes", au fil de ses rencontres à Mexico, Brasilia, Sao Paulo, Buenos Aires et Santiago du Chili, des intérêts de collaboration dans des domaines exclusifs, quasi exclusifs ou d'excellence reconnue à l'Université Laval.
Et celui-ci de citer la foresterie et la géomatique, l'agriculture, le génie minier, les sciences de l'éducation (en particulier, la formation des maîtres au primaire dans une optique de formation pratique, de formation de réseau d'écoles affiliées), et les sciences de l'administration (principalement la gestion des PME et celle du développement).
Du français dans l'air
Le recteur Tavenas retire également de son expédition
au sud de notre sud d'autres "impressions fortes", pour reprendre
ici ses propres termes. Ainsi a-t-il pu constater que ces pays d'Amérique
latine manifestent un intérêt indéniable vis-à-vis
de la culture francophone, lequel est issu, selon lui, d'une longue tradition
qui porte les gens plus cultivés à privilégier le français.
Un "marché" pour l'enseignement du français langue seconde se profile même à l'horizon, aux dires du recteur. D'une part, les jeunes de ces pays sont intéressés à venir au Québec, pour apprendre le français dans un contexte nord-américain. D'autre part, la demande se fait pressante pour la formation des professeurs de français. "Je pense que, dans ces domaines, l'Université Laval est particulièrement bien équipée pour jouer des cartes intéressantes par l'entremise de l'École des langues vivantes et de la Faculté des sciences de l'éducation", signale-t-il.
En pays de connaissance
Autre constatation positive du recteur François Tavenas: l'Université
Laval est bien connue là-bas. Ce dernier remarque du reste qu'il
a croisé ou parlé à nombre de diplômés
et de diplômées de Laval, originaires de ces régions,
tout au long de son programme de visites, de réunions et d'entretiens.
"Les gens connaissent l'Université Laval, en ont une impression
favorable et sont intéressés à développer des
liens", estime-t-il.
Une cinquantaine d'ententes cadres, impliquant diverses formes de collaboration et des échanges d'étudiants et de professeurs, lient présentement l'Université Laval et quelques-unes des plus importantes universités de l'Amérique latine.
Le recteur a donc profité de son passage dans les quatre pays ciblés par Équipe Canada pour renouer avec les partenaires actuels et approcher d'éventuels collaborateurs. Il s'est entretenu notamment avec les hauts-dirigeants de l'Université de Morelos, de l'Universidad Iberoamericana, de l'UNAM au Mexique; de l'Université fédérale de Rio de Janeiro au Brésil; de l'Universidad de Belgrano, de l'Universidad de Salvador, de l'Universidad de Buenos Aires, de l'Universidad del Norte San Thomas Aquino, Tucuman, de l'Universidad nacional de Lanus en Argentine; de l'Universidad de Chile, de l'Universidad de la Serena et du Centro Chileno Canadiense au Chili.