29 janvier 1998 |
Une carrière internationale, ça ne s'improvise pas. Il faut savoir partir à point.
"Je vais voyager beaucoup." "Je vais faire beaucoup d'argent." "Je vais apprendre une langue." "Le travail international, c'est très valorisant, c'est très prestigieux." "Je vais me sauver de mes problèmes."
"Attention! répond Donald Côté à ces affirmations, ce n'est pas toujours le cas." La mondialisation des marchés, le libre-échange, l'autoroute de l'information ont transformé la planète en ce "village global" que l'on nous annonçait jadis, et font miroiter davantage chaque jour les immenses possibilités de carrières internationales qu'il recèle.
"Oui, c'est un changement d'air, mais il faut être bien dans sa peau... On ne règle pas nos problèmes nécessairement en partant. De plus, il faut être bien préparé avant de faire le saut", souligne le conseiller du Service d'orientation et de counseling de l'Université, à propos des "pièges du rêve international" dans lesquels peuvent tomber si facilement certains étudiants et étudiantes.
Bien se connaître
La tendance croissante qui se manifeste depuis quelques années chez
la population étudiante s'exprime par des expériences vécues
à l'extérieur, remarque Donald Côté. Tantôt
études, tantôt échanges, parfois projets personnels,
ces expériences représentent déjà un bon test
car elles sont l'occasion de "tâter le terrain", juge-t-il.
Quelle vaste étendue que celle des carrières internationales! Mais, par où commencer? "Il faut d'abord cibler ce que l'on veut faire et cela demande une bonne connaissance de soi, de nos forces et de nos faiblesses. Évidemment, nos qualités personnelles doivent correspondre d'autre part à ce que recherchent les employeurs et les organismes qui oeuvrent au niveau international", précise le conseiller d'orientation.
La tête de l'emploi
Les candidats et les candidates qui veulent être engagés par
une entreprise ou un organisme occupant une place sur la scène internationale
devront ainsi posséder dans leurs bagages une deuxième langue
(dans la plupart des cas l'anglais), voire une troisième, une bonne
culture générale (histoire, science politique, etc.), une
facilité à communiquer, à collaborer et à travailler
en équipe, une capacité d'adaptation. Ils devront de plus
avoir le goût de l'aventure, faire preuve de curiosité, d'ouverture
d'esprit, de tolérance, d'entregent, et avoir une bonne santé
physique et psychologique.
Au départ - et avant le départ - une bonne connaissance de soi est primordiale, indique Donald Côté. Comme l'Université Laval s'apprête à mettre de l'avant sa politique d'internationalisation des études, ils seront donc encore plus nombreux les étudiants et les étudiantes qui se rendront au Service d'orientation et de counseling pour apprendre à se connaître et qui iront scruter ensuite le marché international au Service de placement de l'Université.