4 décembre 1997 |
Quatre équipes de chercheurs de l'Université Laval viennent de recevoir des subventions totalisant 373 000 $ de la société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches pour mener à terme leurs travaux de recherche.
L'annonce en a été faite le jeudi 27 novembre par le ministre délégué à l'Industrie et au Commerce du Québec, Roger Bertrand, à l'occasion d'une conférence de presse au cours de laquelle celui-ci a révélé, de plus, qu'Innovatech allait investir 1 326 000 $ dans six entreprises dans la région Québec Chaudière-Appalaches.
De la pollution au psoriasis
L'équipe de Serge Kaliaguine, de la Faculté des sciences
et de génie, a ainsi reçu un montant de 148 000 $ afin de
poursuivre sa recherche devant mener à la mise au point d'un substitut
peu coûteux aux catalyseurs d'oxydation à base de métaux
nobles utilisés notamment pour réduire la pollution atmosphérique
et les odeurs engendrées par les incinérateurs à gaz.
Une deuxième subvention a été remise à François Rousseau, du Département de biochimie de la Faculté de médecine, un chercheur qui se penche sur les aspects génétiques du psoriasis. Les recherches du groupe qu'il dirige visent à identifier et à localiser un nouveau gène responsable du psoriasis. Celles-ci devraient permettre de mieux comprendre les causes de cette maladie et d'élaborer de nouveaux traitements pharmacologiques ou autres. L'investissement d'Innovatech, dans ce cas, est de 80 000 $.
De mutacine et de protéines
Le projet de recherche que mènent Marc Lavoie, du Département
de biochimie de la Faculté des sciences et de génie, et son
équipe bénéficiera, pour sa part, d'un soutien financier
qui se chiffre à 75 000 $. Les travaux de ces chercheurs visent à
isoler et à purifier une nouvelle mutacine synthétisée
par une souche streptocoque. Au bout du compte, les résultats obtenus
pourraient déboucher sur la création de nouveaux antibiotiques
et d'autres préservatifs alimentaires.
Enfin, le projet des chercheurs réunis autour de François Pothier, de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation, s'est vu accorder une subvention de 70 000 $ de la société Innovatech Québec Chaudière-Appalaches. Cette équipe a développé une approche originale qui consiste à induire la synthèse de protéines recombinantes humaines dans l'organisme porcin. Le procédé utilisé ouvre la porte à des applications intéressantes dans les domaines de la biopharmaceutique, de l'agronomie et de la production de modèles de maladies humaines.