27 novembre 1997 |
L'Unité de recherche sur le développement et l'évaluation des pratiques de soins boucle la boucle entre l'enseignement, la recherche et la pratique en sciences infirmières.
Après l'accession au statut de faculté et la consolidation des liens de partenariat avec le CHUQ, la Faculté des sciences infirmières s'offre un troisième cadeau à l'occasion de son 30e anniversaire: le lancement de l'Unité de recherche sur le développement et l'évaluation des pratiques de soins. Ce regroupement de chercheures entreprendra un examen critique des soins dispensés à la clientèle du système de santé afin d'en évaluer l'efficacité et la pertinence. Dans un premier temps, les recherches porteront plus spécifiquement sur les soins entourant la naissance, la maladie chronique chez l'enfant et l'adolescent ainsi que les soins aux personnes âgées.
L'Unité regroupe sept professeures de la Faculté des sciences infirmières, Sylvie Vandal, responsable de l'Unité, Hélène Patenaude, Linda Lepage, Louise Pelletier, Diane Morin, Louise Hagan et Chantal Viens, et leurs étudiants-chercheurs. Cinq professionnelles et assistantes de recherche, en majorité infirmières au CHUQ, Gisèle Lemay, Marie-Claude Gauvin, France Poliquin, Louise Laperrière et Richard Bradet, complètent l'équipe. Le soutien au démarrage provient de subventions totalisant près de 250 000 $ de la Régie régionale de la santé et des services sociaux de Québec et du Fonds de recherche en santé du Québec.
"Il s'agit d'un moment très important dans l'histoire de notre Faculté, a déclaré la doyenne Édith Côté lors de l'inauguration officielle de l'Unité, célébrée le 21 novembre au pavillon Saint-François d'Assise du CHUQ. L'Unité est un outil essentiel à la consolidation de notre mission en recherche. Le regroupement de chercheurs qu'elle suppose, la dynamique qu'elle crée entre eux, avec les préoccupations des cliniciens et le questionnement des étudiants, créent une synergie et un maillage propice à un environnement riche, en termes de formation et d'amélioration des pratiques de soins. L'Unité boucle la boucle entre l'enseignement, la recherche et la pratique."
Le directeur du Centre de recherche du pavillon Saint-François-d'Assise, Jean-Marie Moutquin, a souligné que l'Unité était le premier regroupement de chercheures en sciences infirmières intégré au CHUQ. "Ce sont toutes des Ph.D., mais il n'y a aucun médecin dans le groupe, a-t-il noté. Je suis convaincu que d'ici peu, des médecins vont vouloir se joindre à cette équipe multidisciplinaire." En vertu de la nouvelle loi sur la santé et les services sociaux, les centres hospitaliers universitaires sont tenus d'évaluer les pratiques de soins dispensés. Le CHUQ serait le premier au Québec à se conformer à cette exigence, a ajouté le professeur Moutquin.
La passion de soigner
Dans le cadre des fêtes du 30e anniversaire des sciences infirmières,
la Faculté présentait, le 22 novembre, un colloque placé
sous le thème de "La passion de soigner". Les témoignages
de professeurs, de chercheurs, de chargés de cours, d'étudiants,
du personnel de formation pratique, du personnel administratif et de partenaires
ont permis de mesurer l'ampleur du chemin parcouru. "En 1967, l'École
accueillait une quinzaine d'étudiantes dans le programme du baccalauréat.
En septembre 1997, elle en recevait quelque 660 dans ses cinq programmes
de premier et deuxième cycles, souligne Édith Côté.
Du côté de la recherche, la Faculté a connu une progression
rapide au cours des dix dernières années de sorte qu'elle
se positionne maintenant très avantageusement parmi les unités
de sciences infirmières au Québec et au Canada." Environ
1 500 professionnelles du soin ont acquis leur formation en sciences infirmières
à l'Université Laval.