27 novembre 1997 |
Facultés et services pourraient créer
au moins 175 emplois étudiants d'ici à juin
et 375 l'an prochain.
Le recteur François Tavenas en avait fait mention dans son discours de la rentrée, à l'automne 1997. La Commission d'orientation de l'Université Laval l'avait défini comme un moyen de formation pratique dans son rapport préliminaire. Les présidents de la Confédération des associations d'étudiants et d'étudiantes de l'Université Laval (CADEUL) et de l'Association des étudiants et des étudiantes de Laval inscrits aux études supérieures (AE LIÉS) avaient souhaité sa création récemment. C'est maintenant chose faite.
Le Comité exécutif de l'Université a en effet débloqué des fonds, à sa séance du mardi 25 novembre, pour que le programme Études-travail, qui s'appuie sur un concept de subvention à l'emploi, puisse démarrer dès le trimestre d'hiver 1998 sur le campus. "L'Université Laval utilise déjà le potentiel étudiant. La mise en place de ce programme ne fera qu'accentuer cette pratique", a déclaré au Fil Micheline Grenier, directrice du Service de placement, à la suite de la décision du Comité exécutif.
Le Service de placement et le Service des bourses et de l'aide financière ont élaboré le dossier d'implantation du programme Études-travail. Ce sont toutefois le recteur François Tavenas et le vice-recteur au développement, Marc J. Trudel, qui l'ont piloté.
Du simple au double
La direction de l'Université investira quelque 140 000 $ du 1er janvier
au 31 mai 1998. Elle compte ainsi créer, grâce à la
collaboration des facultés et des services, au moins 175 emplois
s'adressant aux étudiantes et aux étudiants du 1er cycle.
Le budget de l'année financière 1998-1999 atteindra pour sa
part les 300 000 $ et devrait susciter l'apparition de 375 emplois étudiants
au sein des diverses unités d'enseignement et des services de l'Université
Laval.
"Pour être admissibles au programme Études-travail, les projets soumis par les facultés ou les services devront comporter une valeur ajoutée pour l'unité", fait savoir la directrice du Service de placement, lequel est chargé de la gestion du nouveau programme avec le concours du Service des bourses et de l'aide financière. Un projet à valeur ajouté, ce pourrait être, par exemple, le développement d'un site sur Internet, l'élaboration d'un plan de communication ou un engagement occasionné par un surplus de travail à une période de pointe. "Les tâches exécutées par les étudiants ne seront aucunement celles effectuées par le personnel régulier de l'Université et ne seront couvertes par aucune convention collective de travail", de préciser Micheline Grenier.
Agir maintenant
L'unité qui embauchera recevra une subvention de 4 $ l'heure par
le fonds "études-travail", pour un maximum de 100 heures
par trimestre, par étudiant. La prestation de travail de ce dernier
ne devra pas dépasser 15 heures par semaine, "pour ne pas compromettre
ses performances scolaires", souligne la directrice.
Et le temps presse! Les unités qui comptent profiter des avantages du nouveau programme dès janvier 1998 doivent soumettre leurs projets au Service de placement, du 1er au 15 décembre. Pour le trimestre d'été, la période de soumission s'étalera du 1er au 15 avril; pour le trimestre d'automne, celle-ci s'étendra du 1er au 15 août. Un comité, formé de représentants des deux services gestionnaires du programme, de la CADEUL et des unités, étudiera et sélectionnera les projets.
Étudiants jugés selon quatre critères
Par ailleurs, les emplois seront offerts aux étudiants par l'intermédiaire
du réseau d'affichage du Service de placement, incluant son site
W3. Les candidats, pour être admissibles, devront poursuivre des études
à temps complet au 1er cycle et posséder la citoyenneté
canadienne ou le statut de résident permanent. Ces derniers seront
jugés à partir des critères suivants: leur situation
financière - il faudra être admis au programme de prêts
et bourses du gouvernement québécois (35 %); le lien avec
le champ d'études, les compétences recherchées et l'intégration
au marché du travail (25 %); l'intérêt pour l'emploi
postulé - à démontrer dans le curriculum vitae (20
%); les activités parascolaires ou autres engagements de l'étudiant
(20 %).
L'Université Laval est le premier établissement universitaire francophone du Québec à se doter d'un programme Études-travail. Celui-ci s'est déjà établi dans les universités Concordia et McGill. Aux États-Unis, il représente une composante importante du système d'aide financière aux étudiants depuis plus de 20 ans, révèle Micheline Grenier.