20 novembre 1997 |
Augmentation de 41% des inscriptions pour l'enseignement à distance
L'enseignement à distance prend de plus en plus d'importance à l'Université Laval. L'an dernier seulement, le Bureau de l'enseignement à distance de la Direction générale de la formation continue a reçu 12 126 inscriptions pour les 106 cours qu'elle offrait à ses diverses clientèles, ce qui représente 35 177 crédits/étudiants.
"Nous avons non seulement enregistré une augmentation de 41 % de nos inscriptions, mais nous avons également dû ajouter 36 nouveaux cours pour répondre à la demande", révèle Suzanne Allaire. Et l'année 1997-1998 s'annonce encore meilleure. La coordonnatrice du Bureau s'attend à ce que les 147 cours à distance, proposés par 12 facultés dans une trentaine de disciplines, attireront quelque 15 000 inscriptions.
Proche éloignement
Ce bond de 25 % par rapport à la cohorte précédente,
il faut l'attribuer en partie, selon elle, à l'offre du Certificat
en planification financière personnelle, une exclusivité de
l'Université Laval, et du Certificat en administration qui sont venus
s'ajouter récemment au Certificat en distribution et marchandisage
alimentaires, au Certificat en horticulture et en gestion d'espaces verts,
au Certificat en informatique et au Certificat en innocuité alimentaire.
C'est le Certificat en planification financière personnelle, auquel participent quatre facultés, qui montre du reste le plus haut indice de fréquentation, en 1996-1997, avec 2 660 inscriptions. Par ailleurs, les programmes à distance présentés par la Faculté des sciences de l'administration (2 582 inscriptions) et par la Faculté des sciences et de génie (2 361 inscriptions) intéressent à eux seuls près de la moitié des étudiantes et des étudiants de tous âges qui apprennent hors des murs des salles de cours... et pas nécessairement hors de ceux de la cité universitaire. Car aussi curieux que cela puisse paraître 55 % de la clientèle des études à distance provient du campus, signale Suzanne Allaire.
À la croisée des chemins
La réalité nous emmène loin, aujourd'hui, du préjugé
tenace qui en porte certains à cantonner encore l'enseignement à
distance dans son simple rôle de "cours par correspondance".
Ici, tous les moyens sont mis en oeuvre pour que la montagne des connaissances
se rapproche de chaque individu.
Le document imprimé y conserve sa place certes, mais le contenu a trouvé d'autres supports, comme l'émission de télévision (le tiers des cours contiennent une composante télévisée), la cassette audio ou vidéo, l'outil informatique (logiciel ou didacticiel), le disque optique compact (cédérom), la vidéoconférence et même Internet. Pour assurer l'encadrement, on a recours, d'autre part, au téléphone, au télécopieur, à la correspondance, au courrier électronique, au forum en temps réel, à la vidéoconférence.
"Nous sommes arrivés à une croisée des chemins. L'Université Laval va devoir investir les ressources nécessaires si elle veut se donner une formation à distance de qualité et qui lui soit propre. Ce type de formation devra de plus faire partie des activités facultaires; il devra être intégré dans les tâches professorales et, surtout, être valorisé. Il faudra, enfin, que les facultés suivent l'exemple de la Faculté de théologie et de sciences religieuses et se dotent d'une politique en matière de formation à distance", soutient Suzanne Allaire.