13 novembre 1997 |
La période d'inscription au trimestre d'hiver 1998, que vivront les étudiants et les étudiantes du 1er cycle à compter du lundi 17 novembre, ne prendra pas seulement des allures administratives. Pour certains, elle représentera un pas de plus dans la bonne... ou la mauvaise direction, franchi sous le poids étouffant d'un questionnement angoissé.
Car il reste encore des étudiants et des étudiantes qui ne savent pas encore ce qu'ils sont venus faire à l'université, constate Gaston Baril, conseiller au Service d'orientation et de counseling de l'Université Laval.
Une fois passée la phase d'adaptation de l'après-rentrée, nombre d'entre eux et d'autres qui surnagent peut-être dans l'incertitude atteignent alors, avec l'arrivée de novembre, le stade de la remise en question: "Je suis tout mêlé.", "Je ne sais plus où je m'en vais.", "Je suis au neutre."
Cohérence et compréhension
"La traversée d'un programme et tout l'enrichissement
que l'on peut aller chercher autour suppose une réalité
de base qui est la formulation d'un projet professionnel cohérent
et bien compris, bien articulé, qui permet à l'étudiant
ou à l'étudiante de donner un sens à sa formation",
explique Gaston Baril.
C'est justement cette absence de projet qui en plonge quelques-uns dans l'insécurité et la démotivation. Le conseiller d'orientation voit dans le projet professionnel, l'habillage de ses rêves, quelque chose qui mobilise, qui drive. "Quand on ne sait pas où l'on va, il n'y a pas de bons vents... on n'a pas une vision claire de notre point d'arrivée", illustre-t-il.
Les remises en question, qui surviennent probablement dans les jours précédant la réinscription, ont leur côté positif, au fond, si elles donnent lieu à une révision des objectifs, à un requestionnement sur les attentes, à l'établissement d'une ligne directrice.
Réalisme et efforts
Se recentrer aide à se remotiver et à suivre
un parcours qui sera désormais moins problématique,
prétend Gaston Baril. Pour ce faire, il propose d'ailleurs
une série de trucs à mettre en oeuvre: se fixer
des objectifs réalistes, que l'on sera capable d'atteindre;
accepter les efforts qu'implique toute acquisition de compétences;
s'engager à fond; définir son programme et non pas
se laisser définir par lui. "J'aime imaginer l'objectif
professionnel comme une maison que l'on construit. À un
moment donné, il faut se demander si on va être bien
en dedans, si on va s'y sentir à l'aise", raconte-t-il.
En mettant le pied sur le sol universitaire, tout étudiant ou toute étudiante fait faire un petit pas au développement de ses capacités intellectuelles, mais un grand pas à la réalisation de son projet professionnel. Du moins, le devrait-il. Selon le conseiller d'orientation, les étudiants capables de déterminer leur projet professionnel, de centrer toutes leurs activités étudiantes sur ce projet, de donner un sens à leur formation sont beaucoup plus stables dans leur épanouissement, nourri par une sécurité, voire une sérénité accrue, et par une meilleure estime de soi.
"Un projet bien articulé, bien pensé, permettra de voir ou de prévoir. Il suscitera un mode d'adaptation cohérent, large, débordant le strict plan professionnel pour intégrer d'autres aspects de la réussite de sa vie d'universitaire", de soutenir Gaston Baril.
Le Service d'orientation et de counseling est situé
au local 2121, pavillon Maurice-Pollack. Tél.: 656-7987.
Adresse électronique: http://www.ae.vraae.ulaval.ca/sorc/sorc.html