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30 octobre 1997 ![]() |
Un chapitre Phi Delta Thêta poursuit son implantation sur le campus
Quand on est membre d'une fraternité, c'est pour la vie. Lorsque Jean-Michel Blais est venu étudier le droit à l'Université Laval, il était déjà membre de la fraternité Phi Delta Thêta de l'Université McGill mais, à Québec, il n'a pas retrouvé ce type de groupement. Il a alors décidé, avec deux de ses amis, d'en fonder un sur le campus. L'Université Laval reconnaît depuis 1995 Phi Delta Bêta, le premier groupe à vouloir fonder un chapitre francophone de Phi Delta Thêta ainsi qu'une "sororité", version féminine de la fraternité. Pour que Phi Delta Thêta accorde une charte au groupe de Laval, il y aura une période de probation d'un an.
C'est en 1776, au Collège de William and Mary à Williamsburg, Virginie, que naît la première fraternité: Phi Bêta Kappa. La Greek Letter Society représente un véritable phénomène aux États-Unis. En être membre relève d'un prestige évident et certains "Phi" (membres de la fraternité) sont devenus des célébrités: l'astronaute Neil Amstrong, l'acteur Burt Reynolds et le fameux joueur de baseball Lou Gehrig pour ne citer que ceux-ci. Depuis qu'elle est devenue une confrérie en 1848, la seule fraternité Phi Delta Thêta chapeaute plus de 185 chapitres et 2000 membres à travers les États-Unis et le Canada.
Un héritage à laisser
Une fraternité n'est ni fondée sur un ordre religieux,
ni sur un ordre professionnel. Elle repose sur trois piliers essentiels:
l'amitié, le rendement scolaire et la rectitude. Les membres de Phi
Delta Thêta organisent tour à tour des activités aussi
sérieuses que récréatives. Celà va du vélo
de montagne au souper spaghetti, de la réunion d'étude à
la visite de la fraternité de l'Université de Toronto vers
la fin de l'année. Se créer des contacts aux États-Unis,
acquérir une expérience de leadership dans un comité,
faire l'expérience du travail en équipe, travailler pour la
communauté, laisser un héritage à l'Université
Laval, le tout entre amis, tels sont les buts du chapitre lavallois.
Il ne manque qu'un toit à Phi Delta Bêta Laval. Dans chaque fraternité, les membres vivent tous dans la même maison (cela peut aller de 6 à 50 personnes), propriété, dans la plupart des cas, d'anciens membres. Or, compte tenu de la création récente du groupe de Laval, les moyens sont restreints et une demande d'aide financière a été adressée au quartier général de Phi Delta Thêta, en Ohio. Le principe de la maison facilite les rapports et les échanges entre les membres puisqu'ils sont alors en contact permanent.
Un séjour à enrichir
Le fait d'être des "débutants" dans la création
d'un chapître francophone ne peut que révéler une démarche
plus authentique puisque le groupe démarre sans les préjugés
qui peuvent être associés aux fraternités. "Depuis
les années 70, il a commencé à y avoir beaucoup d'alcool,
il y a eu des abus pendant les "partys". Suite aux excès,
les maisons de fraternité ont eu mauvaise réputation",
raconte Sergio Jimenez-Marquez, président du groupe. Pour remédier
à ce problème, Phi Delta Thêta prévoit, pour
l'an 2000, une politique d'interdiction des boissons alcoolisées
au sein de toutes ses maisons de fraternité.
Phi Delta Bêta ne se contente pas d'être juste une "bande de copains", sa mission va au delà. "La participation à une fraternité comme celle-ci, ça donne un "plus" à ton séjour universitaire, explique Sergio Jimenez-Marquez. Lorsque tu sors de l'université et que tu vas chercher du travail, l'employeur va te demander ce que tu fais d'autre dans ta vie, si tu peux travailler en équipe, si tu sais parler en public, si tu sais faire une présentation... C'est clair que les participations à des associations et à des organismes, c'est quelque chose d'attendu.".
Pour de plus amples informations, on peut assister aux réunions bimensuelles qui ont lieu tous les lundis, salle 3342 du pavillon Alphonse-Desjardins, téléphoner à Sergio Jimenez-Marquez au 659-6401. La prochaine réunion aura lieu le 3 novembre.