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30 octobre 1997 ![]() |
Le 4 novembre, l'orchestre de la Faculté de
musique de l'Université Laval
et du Conservatoire de musique de Québec donne, au Grand Théatre,
un concert où le romantisme va dominer.
En consultant le programme du concert que donnera l'orchestre de la Faculté de musique de l'Université Laval et du Conservatoire de musique de Québec, le 4 novembre, au Grand Théâtre de Québec, les mélomanes seront non seulement frappés de la qualité de l'interprétation des oeuvres mais aussi des grands compositeurs qui y seront joués. Après l'Ouverture académique, op.80 de Johannes Brahms (1833-1897), compositeur reconnu pour sa sensibilité poétique, suivra ainsi le Concerto no1 en mi majeur, op.11 de Richard Strauss (1864-1949), considéré comme le dernier des grands musiciens romantiques. L'orchestre enchaînera avec le Concerto en ré mineur, op.47 de Jean Sibelius, auteur de la célèbreValse Triste, avant de terminer avec la magnifique Symphonie Du Nouveau Monde, op.95 d'Antonin Dvorak (1841-1904). Tout un programme qui aura sûrement pour effet de faire vibrer les cordes sensibles du public.
Sous la direction artistique de Gilles Auger, les 80 musiciens et musiciennes de l'orchestre auront pour mission de transmettre l'exaltation et la rêverie propres au genre romantique, noble tâche s'il en est une. Quand on les interroge sur les exigences de la profession de musicien, particulièrement à la veille d'un concert, les étudiantes de la Faculté de musique n'ont qu'un mot à la bouche: la discipline. Car il ne suffit pas d'aimer la musique pour être un bon musicien; encore faut-il l'intégrer à la vie de tous les jours et, à cet effet, ne pas compter ces innombrables heures passées en tête-à-tête avec son instrument, à tenter d'en faire jaillir le meilleur son possible.
Passions sur mesure
Même à quelques heures d'une prestation, il y a toujours un
aspect à perfectionner, estime ainsi François Guilbaut, contrebassiste.
Ayant découvert la contrebasse à la fin de l'adolescence,
il dit avoir été attiré par cet instrument en raison
de sa sonorité et de sa versatilité. "On peut aussi bien
jouer de la contrebasse au sein d'un orchestre symphonique que d'un trio
de jazz", se plaît à dire cet étudiant qui cumule
études de musique et de médecine, deux passions nécessitant
beaucoup de rigueur et qui se complètent à merveille, selon
lui.
Jouant de la flûte traversière, Nancy Alexandre, elle, affirme que l'une des règles d'or du musicien consiste à être prêt, quand vient l'heure de se produire en spectacle. "Pour le concert du 4 novembre, nous répétons cinq heures par semaine avec l'orchestre, souligne-t-elle. Quant au travail effectué en solo, à la maison, il ne se compte pas." Littéralement tombée en amour avec la flûte traversière il y six ans, elle parle d'"une véritable expérience métaphysique avec cet instrument qui la fait vibrer de tout son corps".
S'il n'est pas aussi loquace sur le type de relation qu'il entretient avec les percussions, Sylvain Bérubé précise qu'un bon percussionniste doit posséder une excellente coordination, en plus du sens du rythme. "Dans un orchestre, l'emploi du percussionniste constitue un métier plutôt ingrat. Dans certaines oeuvres, il peut se passer 120 mesures avant qu'on intervienne, d'où l'importance d'être attentif pour donner le bon coup - dans le cas de cymbales, par exemple - au bon moment. Mais quand on réussit son effet, cela fait beaucoup d'effet..."
Le concert a lieu à 20 h, à la Salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre. Les billets sont en vente sur le réseau Billetech, au 643-8131.