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2 octobre 1997 ![]() |
PROTECTEUR UNIVERSITAIRE: LE RECTEUR ÉCRIT AU PRÉSIDENT DE L'AÉLIÉS
Le 26 septembre 1997
Monsieur Stéphan Jacques
Président
AÉLIÉS
Maison Marie-Sirois
Université Laval
Monsieur le Président,
J'ai pris connaissance, avec grand étonnement, du texte de la grande annonce que l'AÉLIÉS a fait publier dans la dernière édition de Impact-Campus. Vous y affirmez que : "L'Université, pour des motifs juridiques, nous interdit de tenir un débat sur la fonction de protecteur universitaire". Ceci ne reflète malheureusement en rien la réalité de la situation ou la teneur de nos conversations. Compte tenu justement de ces conversations de samedi dernier où nous avions convenu de maintenir, entre l'AÉLIÉS et la direction de l'Université, des relations qui seraient empreintes de clarté et de collaboration, il me semble essentiel de faire le point sur la situation, telle que je la perçois.
Sachant que la fonction même de Protecteur universitaire faisait l'objet d'un débat à l'Université Laval depuis plus d'un an, j'ai décidé, après avoir procédé aux consultations habituelles en vue d'identifier et d'évaluer les candidats, de former un comité dans le but de m'assister dans le choix de la personne à proposer aux instances de l'Université. Ce comité, sur lequel vous siégez, s'est réuni samedi matin dernier pour entendre les quatre candidats. Suite à ces rencontres, le comité a eu une discussion constructive non pas sur les candidats eux-mêmes mais sur la fonction. Le comité a conclu à la néces-sité, avant d'aller plus loin, de rassembler des informations sur la définition du mandat des protecteurs ou leur équivalent dans les autres universités cana-diennes. Le comité a également convenu de se réunir à nouveau dès que ces informations seraient disponibles pour en débattre et convenir de la suite à donner éventuellement sous la forme d'un débat public sur la fonction de Protecteur universitaire.
Dans ce contexte, il m'apparaît évident qu'un malentendu s'est développé. En effet, à aucun moment durant la réunion du comité, ou dans nos conversations subséquentes samedi dernier, je n'ai parlé d'interdiction de tenir un débat sur la fonction de Protecteur universitaire ni d'une quelconque contrainte juridique à cet effet. J'ai par contre insisté sur la nécessité de respecter le processus collégial de consultation dans le cadre des activités du comité. J'ai aussi souligné la nécessité de tenir, le moment venu, un débat informé sous les auspices du comité. Il me semble important de rappeler que ce sont le Conseil universitaire et le Conseil d'administration qui ont pleins pouvoirs quant à la définition de la fonction et du mandat de Protecteur universitaire. Ce sera ultimement à ces deux instances de statuer sur une éventuelle recommandation de réexaminer cette fonction et ce mandat et sur la manière appropriée de débattre de ces questions.
Il est donc clair, en ce qui me concerne, qu'il n'a jamais été question d'interdire un débat, surtout sur une question aussi importante que la définition du rôle de Protecteur universitaire. Nous avons cependant tous le devoir d'assurer qu'un tel débat se déroule dans le respect du cadre collégial que nous nous sommes donné et dans le respect des prérogatives statutaires du Conseil universitaire et du Conseil d'administration.
Je regrette que notre collaboration s'amorce sur cette fausse note qui je l'espère provient d'un malentendu et d'un usage imprudent de mots mal choisis. Je veux vous assurer, de mon côté, de ma volonté de travailler avec l'AELIES, comme avec toutes les autres composantes de la communauté universitaire, dans un esprit de collaboration, de franchise et de clarté au progrès de l'Université Laval dans un contexte difficile.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Le Recteur,
NOUVELLES TECHNOLOGIES ET MONDIALISATION
Nouvelles technologies, mondialisation et information sont les thèmes de la conférence que Monsieur Ignacio Ramonet, directeur du Monde Diplomatique, a donné, le mercredi 17 septembre dernier, au pavillon Charles-De Koninck. "La suprématie de l'économie immatérielle est une conséquence directe des innovations technologiques en matière de communication de l'information", a-t-il déclaré. De plus, il a ajouté que la mondialisation découle de la révolution des nouvelles technologies de l'information. Selon l'essayiste, la seconde révolution capitaliste se passe autour des nouvelles technologies et de l'information. "L'innovation technologique a entraîné vers les années 80 le Big Bang des grandes bourses mondiales. Nous en sommes immergés aujourd'hui", a-t-il précisé.
"La circulation accélérée des nouvelles technologies provoque une augmentation des informations. L'information journalistique devient difficile à cerner", a-t-il affirmé. Pour poursuivre, il a expliqué que les nouvelles sont de plus en plus confuses. Puisque la culture de masse, l'information journalistique et la communication publique, trois sphères autonomes, se sont fondues pour constituer la communication publicitaire. "Dans le contexte actuel, l'information est caractérisée par sa surabondance, sa vitesse et sa commercialisation", a-t-il exposé. M. Ramonet a établi un lien entre l'information et la liberté. Il a utilisé la courbe de Gauss pour démontrer comment l'excès d'information finit par tuer l'information. Il a choisi, à cet effet, la guerre du Golfe de 1989 et la récente mort de la princesse Diana, pour faire ressortir les exemples du maximum et de la mort de l'information.
"Pour répondre aux nouvelles exigences du marché, l'abondance et la vitesse des informations vendues ont fait de la nouvelle transmise sans enregistrement la dimension centrale de l'information. Puisque le direct est considéré comme vérité", a-t-il déclaré. Il a décrit le multimédia comme étant le résultat de la numérisation du son, de l'image et de l'écrit, pour convenir à la mondialisation de l'information. M. Ramonet a présenté le réseau internet comme une nouvelle technologie qui transfère l'information à une vitesse sans précédent. "Quel est le devenir de l'information face à l'avancée des nouvelles technologies?", a-t-il conclu.
Étudiant en journalisme
VISITE DE PRESTIGE AU CRH
Dans le cadre de sa série "Conférences de Prestige", le Centre de recherche en horticulture (CRH) accueillait, le 3 septembre dernier, le professeur Joop van Lenteren, du Département d'entomologie de l'Université Agronomique de Wageningen, Pays-Bas. Lors de son séminaire, M. van Lenteren a démontré comment la recherche fondamentale et le développement des connaissances sur les plantes, les insectes ravageurs et leurs ennemis naturels contribuent à développer des approches raisonnées à la protection des cultures, telles la lutte biologique. M. van Lenteren est, en effet, un pionnier de la lutte biologique pour combattre les insectes ravageurs des cultures en serre.
La lutte biologique est une stratégie de contrôle qui repose sur l'utilisation d'organismes non dommageables aux cultures, mais qui s'attaquent naturellement aux autres organismes nuisibles. L'utilisation de la lutte biologique dans les serres permet une réduction significative de l'utilisation des pesticides, ce qui contribue à accroître l'innocuité des aliments par une réduction des agents chimiques présents dans les végétaux destinés à la consommation humaine.
Pionnier dans ce secteur de recherche, le professeur van Lenteren a livré bataille tant dans son laboratoire que sur plusieurs tribunes afin de promouvoir l'implantation de la lutte biologique. Aujourd'hui, le succès de cette stratégie de contrôle est reconnue à l'échelle mondiale et elle est adoptée par un très grand nombre de producteurs de légumes de serre, qu'ils soient hollandais, japonais, israéliens ou québécois. Ces producteurs disposent maintenant de plus de 80 auxiliaires (organismes de contrôle), principalement commercialisés par des compagnies européennes.
Centre de recherche en horticulture
UN PASSAGE APPRÉCIÉ À L'UNIVERSITÉ LAVAL
Grâce à l'échange professionnel de mon mari, enseignant, j'ai eu l'opportunité de poser pieds au Québec... et de suivre une formation en andragogie. Si cette dernière s'est révélée être extrêmement riche en enseignements divers, je tiens à remercier tout particulièrement deux professeur(e)s qui, à travers les thèmes de leurs cours et leur personnalité, m'ont tout particulièrement fait évoluer.
Les deux sessions, très liées au développement des habiletés relationnelles (DRH) et animées par Madame Brigitte Rancourt, m'ont permis de me familiariser avec des valeurs fondamentales et des processus de relation d'aide, permettant une communication interpersonnelle plus authentique, plus respectueuse. C'est avec beaucoup de persévérance et de doigté qu'elle a su amener chaque étudiant à s'impliquer dans un cheminement visant à une meilleure connaissance de soi, "encaissant" au passage de nombreux transferts. Heureusement que des professeurs solides existent encore pour dispenser de tels enseignements.
D'un tout autre domaine était le cours dispensé par Monsieur Alain Massot, sous le titre Éducation et milieux défavorisés. Dans ce cours, le professeur a cherché, à travers la pensée critique, à sensibiliser ses étudiants à la dualisation scolaire et sociale toujours plus grande de nos sociétés modernes. J'ai beaucoup aimé être plongée dans l'actualité liée aux problèmes du travail, du chômage, de la précarité. J'ai pu prendre pleinement conscience de la responsabilité qui engage encore les institutions scolaires vis-à-vis de l'exclusion. Si les sociétés ne sont plus simplement en crise, mais plus précisément en mutation, je pense avoir été chanceuse de pouvoir suivre une telle formation. Il me semble effectivement très important que, dans une université, on cherche à éveiller les étudiants à la recherche de solutions en rapport aux problèmes actuels de société. Sortir des anciens schémas, des anciennes références, pourrait se révéler bénéfique. L'avenir de nos sociétés mérite bien que l'on pose un regard critique sur leur fonctionnement actuel.
J'aimerais aussi remercier mes camarades de formation pour leur humour et leur gentillesse, même si l'esprit un peu "mitaine" de certain(e)s a eu l'art de me surprendre. C'est donc culturellement, intellectuellement, amicalement et "émotionnellement" enrichie que je me prépare à retourner chez moi. Merci!
Ex-étudiante à la
Faculté des sciences de l'éducation,
Bienne, Suisse
AU SUJET DU STATIONNEMENT AU PEPS
Aux responsables du stationnement,
Service de sécurité et de prévention,
Université Laval.
Le jeudi 11 septembre, entre 19 h 30 et 22 h 30, j'ai stationné ma voiture - dont le numéro de plaque d'immatriculation est CJG 206 - au niveau 00 du PEPS, comme d'habitude. J'ai eu la grande surprise de recevoir une contravention.
Comme vous le savez, les stationnements aux niveaux 00 du PEPS et du pavillon Alphonse-Desjardins étaient gratuits après 16 h 30. Le stationnement au niveau 00 du PEPS est toujours sous-utilisé, et celui du pavillon Alphonse-Desjardins est souvent en manque d'espaces pour stationner. Il est donc difficile de comprendre votre décision de changer pour un mode payant. Il me semble que ce changement cause beaucoup de confusions chez les utilisateurs du stationnement. Même si vous avez le droit de changer la réglementation, il faut bien faire connaître ce changement au public!!! Il est important de noter qu'à l'entrée, on ne voit pas de manière évidente les changements sur les panneaux. D'ailleurs ce sont les mêmes couleurs de panneaux qu'auparavant. De plus, l'affiche "Attention" est très mal positionnée: il y a une petite colonne devant et d'autres publicités au-dessus. Et encore, il n'y a pas de lumières au-dessus. Comment peut-on voir les informations qui apparaissent sur l'affiche, surtout le soir???
Étant donné les raisons mentionnées ci-haut, je ne peux pas accepter cette contravention. Je l'ai donc laissée à votre bureau le vendredi matin, 12 septembre 1997. De plus, je vous demande: premièrement, de faire connaître les changements au public par les médias nécessaires; deuxièmement, d'installer des lumières sur l'affiche, de vous assurer qu'elle est bien visible en tout temps (pas d'autres papiers au-dessous), et d'ajouter d'autres panneaux temporaires plus près de l'avenue du Séminaire afin d'attirer l'attention de tout le monde; troisièmement, d'annuler et de rembourser toutes les contraventions sur le lieu de stationnement du PEPS avant la révision de votre service; et finalement, de nous expliquer publiquement les raisons de votre décision. J'espère que vous pourrez améliorer la qualité de vos services dans les plus brefs délais.
Étudiant au doctorat au Centre de recherche
en aménagement et en développement (CRAD)