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25 septembre 1997 ![]() |
Création du Fonds Banque Nationale en éducation
La Banque Nationale du Canada a annoncé hier qu'elle destinait son don de 750 000 $ à la création du Fonds Banque Nationale en éducation. Ce nouveau fonds permanent, dont les intérêts seront entièrement consacrés au Réseau des écoles associées à l'Université Laval (RÉS.E.A.U. Laval), est un atout précieux pour la Faculté des sciences de l'éducation. Après avoir réussi à mettre le RÉS.E.A.U. Laval sur pied en quelques années, la Faculté doit maintenant disposer de moyens additionnels afin d'en assurer le bon fonctionnement.
Pour André Bérard, président du conseil et chef de la direction de la Banque Nationale, "ce choix s'inscrit dans la série d'initiatives et de contributions qui ont été réalisées par la Banque Nationale au cours des dernières années pour soutenir le monde de l'enseignement". Lors de l'annonce officielle du don, qui a réuni des représentants de tous les partenaires du RÉS.E.A.U. Laval à l'École secondaire Jean-de-Brébeuf, dans le quartier Limoilou, André Bérard a rappelé le lien étroit qui unit la qualité de la formation et la prospérité économique: "Dans le monde d'aujourd'hui où les standards d'excellence sont très élevés et où la concurrence est internationale, la formation de la main-d'oeuvre détermine en grande partie la compétitivité d'une entreprise et dépend évidemment de la qualité des institutions d'enseignement".
Le chemin d'une idée
Au début des années 1990, l'Université Laval vise à
développer un réseau d'écoles associées de niveau
primaire et secondaire pour y réaliser, un peu comme dans les hôpitaux
associés, des activités de recherche, de formation initiale
et continue. Elle veut devenir le centre par excellence pour la formation
des maîtres au Québec et cet objectif implique une assistance
plus soutenue aux stagiaires, un suivi plus rigoureux, ainsi que des conditions
améliorées de collaboration en matière de formation
et de recherche sur le terrain.
Dès le départ, un partenariat fructueux s'établit avec la Commission des écoles catholiques de Québec (CECQ) et, en 1994-1995, la Faculté des sciences de l'éducation invite les autres commissions scolaires de la région Chaudière-Appalaches à désigner une école associée. Comme toute bonne idée qui fait son chemin, la volonté d'appartenir au réseau est forte. Nombre d'équipes-école désirent devenir école associée et participer à la formation de la relève tout en s'engageant dans des projets d'innovation pédagogique et de recherche. Le Réseau s'élargit rapidement pour atteindre, en 1997, sa taille adulte: une centaine d'écoles de niveau primaire et plus de 30 de niveau secondaire, prêtes à accueillir quelque 1 500 stagiaires en enseignement de l'Université Laval.
L'école associée
Une école associée est, d'abord et avant tout, un établissement
dont la direction et un groupe d'enseignants ont choisi de travailler en
étroite collaboration avec des formateurs universitaires à
la formation pratique des futurs enseignants. Le concept d'école
associée, produit même de la recherche en éducation,
est aujourd'hui mis de l'avant dans plusieurs pays dont les États-Unis,
le Canada, la France.
En associant volontairement son propre savoir-faire à celui du milieu universitaire, l'école associée contribue à l'amélioration de la formation pratique des stagiaires et professionnalise ses interventions éducatives, en enrichissant les activités de formation continue de son personnel et en bénéficiant davantage des retombées de la recherche en éducation. La formation initiale inclut 700 heures de stage pour chaque futur enseignant et enseignante et la supervision pédagogique réalisée à la fois par des enseignants et des universitaires. Les activités du volet formation continue des enseignants sont, quant à elles, axées sur le développement professionnel des membres de l'équipe-école. Les activités du volet recherche, menées en collaboration par les enseignants et les universitaires, portent notamment sur la formation à la supervision en partenariat et sur l'intégration des NTIC (nouvelles technologies de la communication) dans l'apprentissage scolaire et visent la capacité de l'école à favoriser la réussite éducative du plus grand nombre.