![]() |
21 août 1997 ![]() |
Engagement et collaboration entre le directeur de recherche et l'étudiant, qui demeure le premier agent de sa formation
"L'Université Laval vient de faire un pas très important. Pour la première fois, elle annonce clairement ce qu'elle attend d'une supervision en bonne et due forme, elle établit des balises à respecter."
En fait, confirme Dinh N. Nguyên, doyen de la Faculté des études supérieures, l'Université Laval est une des premières universités du Québec - sinon la première - à se doter d'une politique touchant à l'encadrement des étudiants et des étudiantes aux cycles supérieurs. Le Conseil universitaire a adopté, à sa séance du 10 juin, le projet de Politique institutionnelle en matière de supervision des étudiants aux deuxième et troisième cycles que lui avait soumis le Conseil de la Faculté des études supérieures.
Sous le signe de l'engagement mutuel
"La supervision a beaucoup évolué depuis 50 ans à
l'Université Laval. Il devenait nécessaire, à ce moment-ci,
de montrer une certaine ligne de conduite, de réaffirmer de grands
principes", souligne le doyen Nguyên.
La politique fait ainsi ressortir trois principes de base. La supervision s'inscrit au premier chef dans un cadre où l'étudiant est le premier agent de sa formation: "À la base d'une démarche de supervision, il y a donc engagement personnel de l'étudiant comme du directeur de recherche. Cet engagement doit d'abord viser la réussite de l'étudiant", peut-on lire dans le document. La supervision implique également une relation asymétrique maître-élève où doivent être présentes "une nette volonté de collaboration active de part et d'autre, une entente précisant clairement les responsabilités respectives au regard du programme d'études de l'étudiant". Enfin, la supervision fait partie intégrante de la tâche professorale.
Conditions de la réussite
Certaines conditions particulières sont susceptibles d'améliorer
la supervision des étudiantes et des étudiants inscrits à
la maîtrise et au doctorat, et par là, de favoriser leur réussite.
Aussi la politique en met-elle cinq en relief, qui prennent parfois l'allure soit de recommandation, soit de suggestion: inclusion à l'intérieur des séminaires de formation à l'intention des nouveaux professeurs d'éléments de formation portant sur la supervision des étudiants aux cycles supérieurs; création de comités de thèse dans tous les programmes de doctorat; établissement d'un calendrier fixant les étapes du programme d'études et rédaction de rapports périodiques d'activités (résultat d'une concertation entre le professeur et l'étudiant); reconnaissance (de façon tangible) des activités de supervision des professeurs dans leur charge de travail, au même titre, par exemple, que la responsabilité d'un cours. Le texte de la politique précise d'autre part qu'"il appartient aux directions de département, école ou faculté d'assurer aux étudiants un environnement physique propice et les locaux nécessaires pour réaliser les travaux reliés à leur programme d'études".
D'ici à six mois
La Faculté des études supérieures est responsable
de la diffusion de la Politique institutionnelle en matière
de supervision des étudiants aux deuxième
et troisième cycles.
Le doyen Dinh N. Nguyên doit d'ailleurs rencontrer les directions de programme dès la semaine prochaine, pour mieux faire connaître cette politique qui vise à améliorer davantage la relation professeur/étudiant et le taux de réussite des étudiants aux cycles supérieurs, et à susciter la réflexion collective, de la part des professeurs et des étudiants, sur les exigences propres à la supervision des études des deuxième et troisième cycles.
"La Faculté des études supérieures devra s'assurer que cette politique soit traduite en termes concrets dans chaque programme, et ce dans un délai ne dépassant pas six mois après la diffusion de celle-ci", indique Dinh N. Nguyên.