21 août 1997 |
Deux fois champions canadiens, des étudiants de génie civil ont fait bonne figure, cet été, lors de la finale américaine de canoë de béton. On cherche une relève pour l'année qui commence.
Les étudiants du Département de génie civil ont terminé au douzième rang du classement cumulatif lors de la finale américaine de canoë de béton qui s'est déroulée à Cleveland, en Ohio, du 18 au 22 juin. "Nous sommes un peu déçus parce que nous espérions terminer parmi les dix premiers mais nous sommes tout de même l'équipe qui a connu la plus grande amélioration au classement par rapport à l'an dernier, signalent deux des participants, Mélanie Shink et François Maillette. Les étudiants Sarah Bacon, Éric Cloutier, Alexandrine Denis, Annick Gingras-Génois et Francis Mainguy complétaient la délégation de Laval qui concourait à bord de l'Arkonak, un mot inuit signifiant "tempête".
"Nous n'en étions qu'à notre deuxième participation alors que dans certaines universités américaines, cette compétition fait presque partie des traditions", dit Mélanie Shink. L'année dernière, les étudiants de Laval et leur "Lavaligator" avaient terminé au 21e rang du classement général. Au cours des deux dernières années, Laval a obtenu une invitation pour la finale américaine après avoir remporté coup sur coup le championnat canadien.
La compétition de canoë de béton vise à couronner l'ingéniosité et le savoir-faire des étudiants universitaires qui parviennent à construire le canot de béton alliant les meilleures caractéristiques de légèreté, d'hydrodynamique et de résistance. Les juges évaluent la conception et le design des embarcations de même que leur performance lors d'épreuves de vitesse sur plan d'eau. Côté technique, l'équipe de Laval avait le vent en poupe cette année avec l'Arkonak qui pesait moins de 33 kilos en dépit de ses six mètres de longueur.
"C'est le canot avec armature métallique le plus léger à jamais avoir été présenté à la compétition, dit François Maillette. Les juges et les autres équipes ont également été frappés par la qualité de la finition. On se sentait dans le peloton de tête." Malheureusement, le vent a quelque peu tourné lors des courses sur le lac Érié. "Les Américains ont quand même eu peur, dit-il. L'an prochain, nous pourrions faire encore mieux."
Plusieurs étudiants de l'écurie Arkonak tirent leur révérence cette année, leur programme de bac étant complété. "Depuis deux ans, nous avons investi beaucoup de temps dans ce concours et nous avons développé une certaine expertise en canot de béton, dit Mélanie Shink. Ce serait vraiment dommage que l'aventure s'arrête là." L'équipe de l'Arkonak invite donc tous les étudiants intéressés - pas uniquement ceux de génie civil - à se joindre à eux pour que la tradition continue (écrire à: mshink@gci.ulaval.ca). Et, ajoute Mélanie Shink, c'est un excellent moyen de découvrir les États-Unis, la victoire sur la scène canadienne ne faisant aucun doute à ses yeux. Destination 1998: Rapid City dans le Dakota du sud.