5 juin 1997 |
LE CENTRE MOSCOU-QUÉBEC DÉMARRE
L'Université Laval et l'Université d'État
des sciences humaines de Russie
unissent leurs forces
Le Centre Moscou-Québec est devenu une réalité. Grâce à l'appui du Centre d'études interdisciplinaires sur les lettres, les arts et les traditions de l'Université Laval (CÉLAT), ce centre russo-québécois d'études comparées des langues, cultures, traditions populaires et de l'histoire est en train de prendre forme au sein de l'Université d'État des sciences humaines de Russie à Moscou.
Comme le Fil le mentionnait au début de novembre 1996, l'Université Laval est la seule université canadienne avec laquelle l'Université d'État des sciences humaines de Russie, leader reconnu dans le domaine des études sociales, collabore activement et systématiquement depuis quelques années, en particulier, avec le Programme d'études russes de la Faculté des lettres, dirigé par le professeur Alexandre Sadetsky.
La création du Centre Moscou-Québec, qui est l'aboutissement de cette étroite coopération qui rapproche les deux établissements universitaires de part et d'autre de leur nordicité, a reçu sa consécration officielle le 27 mai, à la suite de la remise d'une subvention de 25 000 $ du ministère des Relations internationales du Québec au CÉLAT. La cérémonie s'est déroulée au domaine Cataraqui, à Sillery. À cette occasion, François Tavenas, nouveau recteur de l'Université Laval, a "transféré" le subside gouvernemental entre les mains d'Irina Karapetiants, responsable des relations internationales à l'Université d'État des sciences humaines de Russie et représentante du recteur Youri Afanassiev.
Un lieu à habiter
Le coup de pouce monétaire qu'est allé chercher le CÉLAT
contribuera au démarrage du centre à Moscou. Il est destiné
en premier lieu à son organisation matérielle, c'est-à-dire
à l'achat notamment d'équipement informatique, de photocopieurs,
précise Laurier Turgeon, directeur du CÉLAT. Ce dernier indique,
par ailleurs, que le gouvernement du Québec s'apprêterait à
accorder une autre subvention de 25 000 $ (répartie sur deux ans),
laquelle servira, cette fois, à l'achat de livres.
Le partenariat Moscou-Laval s'articule pour l'instant autour de rôles bien définis: l'Université d'État des sciences humaines de Russie fournit les locaux et le personnel, tandis que l'Université Laval s'occupe de trouver des subventions et de "nourrir" intellectuellement le nouveau centre. Ainsi, le CÉLAT offrira au Centre Moscou-Québec, dès l'automne 1997, un séminaire de 2e et de 3e cycle sur le thème "La sémiologie de la culture dans l'univers des pays russophones et francophone de l'Amérique du Nord". Un colloque international portant sur le même thème devrait s'y tenir l'année suivante, annonce Laurier Turgeon.
Échanges par long courrier
Le Centre Moscou-Québec facilitera grandement les stages pour les
étudiants des deux universités partenaires, affirme d'autre
part le directeur du CÉLAT. Depuis 1996, plus d'une quinzaine d'étudiants
du Programme d'études russes de l'Université Laval sont allés
poursuivre leur apprentissage de la langue et de la culture russes à
l'Université d'État des sciences humaines de Russie. Cette
année, par exemple, deux étudiants d'histoire inscrits au
doctorat partiront à leur tour pour Moscou.
Tatiana Mogilevskaya, membre associée du CÉLAT, est la toute première directrice du Cente Moscou-Québec. Elena Penskaya, professeure à l'Université d'État des sciences humaines de Russie, en est la codirectrice. Le centre est régi pour un conseil d'administration au sein duquel siègent, en plus de la directrice Mogilevskaya, le recteur Youri Afanassiev, Laurier Turgeon, directeur du CÉLAT, et trois professeurs de l'Université Laval: Alexandre Sadetsky, responsable du Programme d'études russes, Bogumil Jacek Koss, du Département d'histoire, et Alain Prujiner, directeur de l'Institut québécois des hautes études internationales.