5 juin 1997 |
La Société Innovatech appuie Entrepreneuriat Laval
La Société Innovatech Québec/Chaudière-Apppalaches vient d'accorder une subvention de 90 000 $ à Entrepreneuriat Laval, le service d'aide au pré-démarrage d'entreprises qui a pour mission de favoriser le développement du potentiel entrepreneurial des étudiants de l'Université.
"Cette aide, répartie sur trois ans, permettra de créer deux emplois et servira notamment à la promotion de l'entrepreneurship dans les facultés liées à la nouvelle économie", précise Dominique Carré, directrice générale d'Entrepreneuriat Laval. Depuis sa fondation, en août 1993, Entrepreneuriat Laval a contribué à la création de 70 entreprises et de plus de 250 emplois dans la région de Québec, en plus d'accompagner au-delà de 2 500 étudiants dans leur apprentissage de la culture entrepreneuriale.
"Une telle subvention est porteuse d'avenir. Il ne s'agit pas seulement de deux emplois mais, peut-être, rapidement, de quelques centaines, ou même de quelques milliers d'emplois potentiels. Nous nous devons d'aider les étudiants à créer leur propre emploi au sortir de l'Université", a souligné le recteur François Tavenas, lors d'une conférence de presse, le 22 mai, au cours de laquelle Innovatech annoncait sa participation financière totale de 2,9 millions de dollars aux projets de six entreprises et organismes de la région de Québec.
Parmi celles-ci, on retrouve la firme Infectio Diagnostic inc., une entreprise du secteur biomédical née d'une découverte réalisée par des chercheurs de la Faculté de médecine et de la Faculté des sciences et de génie de l'Université Laval. Infectio Diagnostic reçoit d'Innovatech un appui financier de 500 000 $ devant contribuer à la création de 21 emplois. La firme, qui emploie actuellement 43 personnes, entend notamment commercialiser une trousse d'identification rapide et spécifique de microorganismes pathogènes développée grâce à un procédé mis au point par les chercheurs Michel Bergeron, Marc Ouellette et Paul-H. Roy, du Laboratoire d'infectiologie du CHUL.
Vers de nouveaux modèles
On sait que l'Université Laval, en échange de ses droits de
propriété intellectuelle sur cette découverte, a acquis
récemment 7 % du capital-actions de la firme Infectio Diagnostic,
d'une valeur de 1,75 million de dollars. Elle s'attend à ce que cette
approche différente en matière de transfert technologique
contribue à la mise sur pied d'entreprises qui crééront
des emplois pour ses diplômés dans la région de Québec.
"Il s'agit d'un modèle tout à fait nouveau visant à favoriser le passage de la recherche universitaire vers la recherche et le développement industriels, a déclaré le recteur François Tavenas. L'Université Laval sera toujours à l'affût de nouveaux modèles pour le développement économique. La région de Québec vit présentement une phase de reconversion économique majeure. Il faut nous orienter vers les industries du savoir. L'infrastructure pour réaliser ce changement existe dans la région et l'Université Laval a un rôle moteur à jouer sur ce plan."
Le recteur a par ailleurs déploré la survivance de "vieux démons régionaux" qui ont engendré, à son avis, de multiples organismes de coordination menant parfois à des initiatives contradictoires. "J'aimerais, comme recteur, contribuer à une meilleure concertation régionale. Il nous faut développer, ensemble, une vision de grande capitale à vocation internationale. Les industries du savoir n'ont qu'un champ d'action, et c'est le monde", a poursuivi François Tavenas, en rappelant la participation majeure de l'Université Laval à la mise sur pied du GATIQ et à la création du Parc technologique du Québec métropolitain. Rappelons qu'en mars dernier, l'Université Laval a signé avec Innovatech une entente qui est une première au Québec et qui devrait permettre de faire progresser des projets de recherche universitaires jusqu'à un stade suffisamment attrayant pour une prise en charge par l'industrie.
Les autres organismes et entreprises bénéficiant de l'aide financière d'Innovatech sont les firmes Domosys inc., Galvacor et Proconseil Informatique, ainsi que le CREDEQ, un organisme sans but lucratif né en 1991 de la fusion du Centre de création d'entreprises de Québec et du Centre de développement d'entreprises de haute technologie de l'Université Laval.
Depuis le début de ses opérations, en 1994, la Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches a injecté 38,9 millions de dollars dans 57 projets, dont 22 sont actuellement en démarrage dans des secteurs aussi diversifiés que la bioltechnologie, l'informatique, la géomatique, l'électronique, l'environnement, le textile, la métallurgie et les télécommunications.